SOCIALGironde: Blocage de la prison de Gradignan pour dénoncer une agression

Gironde: Blocage de la prison de Gradignan pour dénoncer l'agression d'un surveillant

SOCIALLe 30 août dernier un agent avait été blessé par un détenu armé d'une lame de rasoir...
Les surveillants pénitentiaires de Gradignan ont manifesté leur colère après l'agression d'un d'entre eux la semaine dernière.
Les surveillants pénitentiaires de Gradignan ont manifesté leur colère après l'agression d'un d'entre eux la semaine dernière.  - GEORGES GOBET / AFP
Elsa Provenzano

E.P. avec AFP

Après l’agression d’un surveillant le 30 août, une trentaine de surveillants de FO pénitentiaire ont bloqué sans violence, durant deux heures mardi matin, l’accès à la maison d’arrêt de Gradignan, en Gironde.

Arrivés peu avant 7 h, les manifestants avaient érigé une barricade de pneus et de palettes de bois, et ont bloqué l’accès à l’établissement jusqu’à 9 h, brandissant des banderoles : « Surveillants en colère, surveillants en danger ».

Une situation d’insécurité

Un important dispositif des forces de l’ordre, constitué d’une dizaine de fourgons de police, avait été déployé sur les lieux pour contenir les manifestants qui ont mis le feu à la barricade, obligeant les pompiers à intervenir.

Peu après 9 h, les policiers ont délogé les manifestants du sas d’accès à la prison, et la manifestation s’est dispersée sans autre incident.

« On est là pour dénoncer une situation d’insécurité récurrente à Gradignan, une pénurie des personnels surveillants et la surpopulation carcérale », a expliqué Emmanuel Giraud, responsable régional du SNP-FO pour la Nouvelle Aquitaine.

La maison d’arrêt de Gradignan « est devenue une véritable passoire, avec des trous béants dans les grillages autour de l’établissement qui permettent à des tiers de lancer dans la cour de promenade toutes sortes d’objets et de substances illicites », a précisé le syndicaliste.

Le 30 août, un surveillant de cet établissement pénitentiaire avait ainsi été blessé aux bras avec une lame de rasoir introduite illégalement dans la prison.

Dans un tract dénonçant une « tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique », FO avait annoncé un « mouvement de blocage » de la maison d’arrêt pour le mardi 5 septembre.