POLITIQUEPour sa rentrée, Alain Juppé en profite pour tacler Emmanuel Macron

Pour sa rentrée, Alain Juppé en profite pour tacler Emmanuel Macron

POLITIQUEAlain Juppé tire un bilan « contrasté » des premiers mois de la présidence Macron...
Laetitia Dive

L.D. avec AFP

L'essentiel

  • «Il y a eu beaucoup de communication. Avec la bienveillance des médias », estime le maire de Bordeaux.
  • Vingt à trente proches de Juppé vont se réunir à ce premier rendez-vous qui a vocation à devenir annuel.
  • Alain Juppé veut « aider à constituer une pépinière de nouveaux talents » pour un « renouvellement de la classe politique ».

Dans un entretien accordé à Sud Ouest, Alain Juppé sort les griffes. Interrogé sur les premiers mois de la présidence d’Emmanuel Macron, il tire un bilan « contrasté » : d’un côté, une image de la France à l’international « améliorée incontestablement », de l’autre « un grand flou artistique sur le budget 2018 ».

« Bienveillance des médias »

« Il y a eu beaucoup de communication. Avec la bienveillance des médias », estime le maire de Bordeaux qui n’hésite pas à tacler le nouveau président : « Si j’avais dit : “Je suis Jupiter”, j’en aurai pris plein la gueule… Jupiter, c’est le roi des dieux. Mitterrand, s’était borné à être dieu », ironise l’ancien Premier ministre.

Au cours de l’entretien, Alain Juppé fixe les objectifs de la réunion qu’il tiendra avec ses proches à Bordeaux à compter de ce vendredi et jusqu’à dimanche. Il souhaite réaffirmer une « certaine conception de la droite » et constituer « une pépinière de nouveaux talents ». Entre vingt et trente personnes devraient être présentes auprès du candidat malheureux à la primaire de la droite pour ce rendez-vous qui a vocation à devenir annuel.

Pas de relance dans « l’arène politique nationale »

Un des « grands enjeux de cette rencontre », c’est de « réaffirmer nos valeurs », ajoute l’ancien favori à la présidentielle, sèchement battu par François Fillon au deuxième tour de la primaire.

« Nous sommes attachés à une certaine conception de la droite. Et je souhaite que nous la définissions un peu mieux », poursuit-il, évoquant une « droite humaniste, patriote, franchement européenne, optimiste ».

Le maire de Bordeaux souhaite aussi « aider à constituer une pépinière de nouveaux talents » pour un « renouvellement de la classe politique », dit-il, citant le conseiller départemental du Finistère Maël de Calan, 36 ans, un « type de profil qu’il faut encourager ».

Interrogé sur les divisions au sein des Républicains (LR), Alain Juppé reconnaît que même parmi les participants à la réunion bordelaise, « tous n’ont pas la même sensibilité ». « Certains se sont ralliés à Emmanuel Macron, d’autres sont restés fidèles à LR. Les réunir pour tracer des perspectives, ce n’est pas une volonté de division, mais de discussion », insiste-t-il.