CYCLISMELa championne de BMX, Manon Valentino, aimerait conserver son titre

Manon Valentino, championne de BMX : «J'aimerais conserver mon titre»

CYCLISMEAlors que les championnats de France et d’Europe se tiennent dès ce week-end à Bordeaux, la sportive nous a parlé de son année post JO et de ses objectifs futurs…
Laetitia Dive

Laetitia Dive

L'essentiel

  • Originaire du Vaucluse, Manon Valentino est engagée avec le Stade Bordelais ASPTT depuis plusieurs années
  • Elle a remporté trois fois le titre de championne de France

L’été dernier, la star du BMX bordelais Manon Valentino chutait lors de la finale de l’épreuve de BMX aux JO de Rio et revenait en France sans médaille. Après une année compliquée, elle s’apprête à enfourcher de nouveau son vélo afin de défendre son titre de championne de France (du 7 au 9 juillet) et, pourquoi pas, en remporter un autre lors du championnat européen (du 13 au 16 juillet) qui se tient juste après.

Comment vous sentez-vous à la veille du championnat de France ?

Plutôt bien. J’ai eu une année un peu spéciale : j’ai fait une très longue pause après les Jeux et je n’ai repris l’entraînement et la compétition qu’en janvier. J’ai aussi fait une formation pour devenir entraîneur, donc j’avais moins de temps pour m’entraîner. Mais depuis deux semaines, je suis à 100 %, j’ai redoublé d’efforts et ça fait du bien.

Ça a été compliqué après les JO ?

En rentrant, je voulais prendre une pause. J’ai eu quelques soucis avec ma fédé et il y a eu un long moment où j’ai dû me poser pour réfléchir au futur. La formation d’entraîneur que j’ai trouvée à Aix-en-Provence m’a permis de régler pas mal de problèmes : je suis retournée chez mes parents dans le Vaucluse pour la suivre. Je suis remontée sur mon vélo mi-janvier. Parfois, il faut savoir perdre du temps pour en gagner après.

Quels sont vos objectifs ?

J’aimerais conserver mon titre de championne de France. J’ai envie de garder le maillot parce que c’est celui qui me tient le plus à cœur : j’ai roulé avec toute l’année ! Et je veux aussi rendre à mon club tout ce qu’il me donne en l’obtenant. Pour le championnat d’Europe, ça va être plus dur parce qu’il va y avoir du gros niveau et je n’ai pas roulé à ce niveau depuis longtemps. Mais ça va me faire plaisir d’y revenir et je vais tout tenter.

Comment allez-vous faire pour enchaîner les deux championnats aussi rapidement ?

On est habitués même si là, ça va être particulièrement compliqué parce que deux semaines après l’Europe, on a les championnats du monde en Caroline du Sud. Il faut juste être sérieux : le soir de la course, on récupère, on prend des douches ou des bains froids pour aider les muscles à se remettre et on s’alimente bien. On prend aussi des boissons de récupération. En gros, il ne faut pas faire n’importe quoi : je ne sortirai pas faire du shopping dans Bordeaux entre les deux !

C’est positif pour vous que ces deux compétitions aient lieu à Bordeaux…

C’est un vrai privilège et ça nous a permis de participer à la construction de la piste. C’est une chance d’être Bordelaise et d’avoir un gros public qui va nous soutenir ! Et je suis contente de pouvoir vivre cet événement en entier : les autres concurrents vont arriver pour repartir aussi vite.

Vous pensez qu’il va y avoir du monde ?

J’ai aidé à poser des affiches tout autour du site et j’ai eu beaucoup de questions de gens qui ne connaissent pas vraiment le BMX. Ils commencent à s’y intéresser. On a beaucoup de chance de pouvoir parler de notre sport pendant deux semaines et on va essayer de faire venir le plus de monde possible. On voudrait montrer qu’on est un petit sport mais qu’on peut aussi faire de grandes choses.