Pour jouer au footgolf, faut-il forcément être doué en foot ?
FOOTGOLF•On a notamment posé la question à François Grenet, ancien Girondin et ambassadeur de l’événement…Laetitia Dive
L'essentiel
- Le sport s’est doté en 2012 d’une fédération internationale
- En Gironde, la tournée de footgolf comporte quatre dates et s’achèvera le 11 novembre avec la finale
C’est un de ces sports hybrides qui fait de plus en plus parler de lui. Selon la FIFG (Federation for International FootGolf), « Le Footgolf consiste à jouer un ballon de football en utilisant ses pieds depuis l’aire de départ jusqu’au trou en la frappant d’un ou de plusieurs coups successifs conformément aux Règles ».
Ce samedi au Cap Ferret, se tient la deuxième étape du Gironde Tour Footgolf et ce qui nous a interpellés, c’est que les ambassadeurs de l’événement sont tous d’anciens footballeurs : Matthieu Chalmé, Tony Vairelles et François Grenet seront tous les trois sur le green pour participer à l’événement.
Des prédispositions
Faut-il donc être un ancien as du ballon rond pour rejoindre les quelque 4.000 footgolfeurs licenciés ? « Ça aide, il y a des prédispositions, reconnaît François Grenet, champion de France avec les Girondins en 1999. Après, on n’a pas besoin d’être footballeur pro. Techniquement tout, le monde est capable de mettre coup de pied dans un ballon. C’est beaucoup plus facile que de prendre un club de golf dans les mains et d’envoyer la balle là où l’on veut ».
Pour l’ancien joueur, la discipline a d’ailleurs plus de points communs avec le golf : « Pour tout ce qui est technique de frappe, le foot aide beaucoup. Mais tout le reste, c’est le golf : l’appréhension du parcours, l’adaptation aux conditions météorologiques, la stratégie, la concentration… »
Mélange des genres
La tenue vestimentaire correcte est également exigée : « Il y a la casquette, les chaussettes Burlington à losange… c’est un rappel des racines du golf ». Pour Nicolas Caillé, délégué de l’association française de footgolf en Aquitaine, l’ensemble de l’attirail n’est pas indispensable mais « il est nécessaire d’avoir une certaine tenue, un certain comportement. On ne peut pas arriver en tenue de foot. C’est aussi pour être accepté par les golfeurs sur le green qu’on fait ça ».
C’est justement ce mélange des genres qui plaît à François Grenet : « Ça ouvre le golf à une autre clientèle. Je trouve joli l’idée d’y intégrer du foot pour "démocratiser" le golf qui reste aux yeux de beaucoup de gens un sport élitiste ». Lui-même se dit « content de pouvoir [se] servir des quelques restes du football pour prendre part à une activité conviviale pour garçons et filles ».
Que des numéros 10 sur le « green » ?
Et quand on lui demande quel serait le poste le plus adapté pour se mettre au footgolf, il répond sans hésiter : « Un poste offensif. Un numéro dix car c’est lui le plus à même de mettre la balle au fond : dans le but pour un footballeur, dans le trou pour un footgolfeur ».
Nicolas Caillé, lui, aimerait voir « comment se débrouille un gardien sur un green ». Mais pour François Grenet, les portiers d’aujourd’hui auraient de bonnes chances d’assurer au footgolf : « Maintenant on leur demande d’être bon au pied. Il y a trente ou quarante ans, ce n’était pas la même chose… »