LEGISLATIVESBordeaux: Juppé estime «perdante» la famille de la droite et du centre

Résultats législatives: Alain Juppé estime «perdante» la famille de la droite et du centre

LEGISLATIVESAlain Juppé s'est exprimé sur son blog ce lundi matin, après être resté silencieux dimanche soir...
Elsa Provenzano

E.P. avec AFP

Le maire de Bordeaux Alain Juppé, candidat malheureux à la primaire de la droite, a estimé que les « perdants sont nombreux » au lendemain du second tour des législatives, surtout dans son propre camp, qui doit désormais trouver une « ligne politique » et proposer au peuple la « vision d’une droite humaniste régénérée ».

Dans un billet posté sur son blog lundi matin, le maire Les Républicains de Bordeaux, qui n’avait pas réagi dimanche soir à l’issue du scrutin, espère que la majorité absolue dont disposera le président Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale est « un gage de stabilité et (…) d’efficacité pour conduire les réformes dont notre pays a tant besoin ».

Mais les perdants de ce second tour sont nombreux, égrène l’ex-Premier ministre. « D’abord la démocratie, affaiblie par une abstention » record. Le pouvoir, estime-t-il, sera obligé de faire preuve de « concertation » et d’une « grande vigilance dans la mise en œuvre de son programme », car les conditions de l’élection présidentielle ont installé « le trouble et la confusion » dans les esprits.

Perdant aussi le PS, « dynamité », et dont la reconstruction sera « longue et difficile », ainsi que les extrêmes, note Alain Juppé, en excluant toute idée de proportionnelle. Perdants enfin et surtout la droite et le centre, confrontée à un triple défi après des scrutins présidentiels et législatifs « lourdement perdus ».

Une « droite humaniste régénérée » à reconstruire

En premier lieu, le choix d’une « opposition frontale ou travail constructif » vis-à-vis du gouvernement, souligne Alain Juppé qui a clairement exprimé à plusieurs reprises qu’il n’est personnellement « pas dans l’état d’esprit d’une obstruction systématique ».

Ensuite, le défi de renouvellement de ses équipes dirigeantes, dès lors que « les anciennes ont été remerciées », souligne Alain Juppé notant avec ironie qu’il « (s)'applique le constat à (lui)-même ».

« Enfin et surtout » le camp de la droite et du centre est confronté au défi « de la ligne politique et plus profondément de la vision qu’une droite humaniste régénérée pourra proposer au peuple de France », écrit Alain Juppé, qui conclut. « Sachons prendre le temps ».