Alors que les Girondins s’apprêtent à faire leurs adieux à Jérémy Ménez qui file en Turquie, le club vient de s’offrir les services d’un joueur moins renommé mais suivi depuis plusieurs mois par la cellule recrutement : Lukas Lerager, milieu de terrain de 23 ans, a été présenté ce lundi au Haillan.

« Il avait été repéré dès l’hiver dernier, a expliqué Stéphane Martin, le président des Girondins. Il y avait un vrai désir de la part de la cellule de recrutement et du coach aussi qui était très très impliqué dans le suivi de ce dossier depuis deux ou trois mois. »

Dès quatre ans

Interrogé sur son expérience, le Danois a raconté avoir débuté le foot à l’âge de quatre ans au AB Copenhague où il a passé 16 années et commencé sa carrière pro. Après trois années dans un autre club danois (le Viborg FF), il avait quitté son pays pour rejoindre l’équipe belge du SV Zulte Waregem lors de la dernière saison.

« Il est peu connu au Danemark car il jouait dans de plus petits clubs. Il n’a fait qu’une saison pleine en D1 danoise. Ça s’était moyennement bien passé, même s’il avait été titulaire toute la saison », explique Anthony Rossignol, rédacteur de Nordisk Football, un site spécialisé dans les championnats nordiques.

International depuis peu

Pourquoi avoir ensuite rejoint Bordeaux ? Le projet que le club avait pour lui l’a séduit. Et puis, « c’était le premier club a s’être intéressé à moi ». Le joueur l’a admis sans détour, il connaissait mal les Girondins : « Je savais que Bordeaux était un club important mais j’ai vraiment commencé à m’y intéresser quand j’ai su qu’ils s’intéressaient à moi. »

Anthony Rossignol évoque un autre élément : « Il est dans une phase de progression. Il vient de faire sa première sélection, c’est un des futurs milieux de la sélection danoise. En France il aura beaucoup plus d’exposition, c’est un bon tremplin pour lui ». Le 6 juin dernier, Lukas Lerager a enfilé le maillot de son pays lors d’un match amical face à l’Allemagne.

« Polyvalent »

A Bordeaux, son arrivée va permettre à Jocelyn Gourvennec de renforcer son milieu. Lui-même se décrit comme « un joueur d’équipe [qui] aime beaucoup lutter pour l’équipe » et explique être « un milieu polyvalent ».

Une analyse confirmée par Stéphane Martin : « Ce qu’appréciait Jocelyn dans son profil, c’est cette capacité de garder le ballon, de se projeter vers l’avant et d’être un relais entre un vrai numéro 6 et un joueur offensif. ». Anthony Rossignol nuance : « milieu relayeur c’est vraiment son poste fort. Mais c’est vrai qu’il peut aussi dépanner à gauche ou à droite »

Le joueur dit vouloir s’adapter rapidement, aussi bien en apprenant la langue qu’en s’habituant aux codes de la Ligue 1 : « En Belgique on est davantage dans une logique box-to-box. En France, on est peut-être plus dans la défense, c’est peut-être plus tactique, il y a des joueurs plus techniques. »