Législatives: Rien n'est assuré pour Jean Lassalle dans les Pyrénées-Atlantiques
ELECTIONS•Le Béarnais se retrouve face à un candidat UDI et un autre issu du mouvement d’Emmanuel Macron…Laetitia Dive
L'essentiel
- Jean Lassalle est candidat à sa propre succession
- Il a déjà effectué trois mandats comme député de la quatrième circonscription des Pyrénées-Atlantiques
Il a annoncé qu’il serait candidat le 17 mai dernier, soit un peu moins d’un mois après avoir essuyé un score de 1,21 % au premier tour de l’élection présidentielle. Cette fois, c’est pour les législatives que Jean Lassalle fait campagne dans la quatrième circonscription des Pyrénées-Atlantiques où il est candidat à sa propre succession pour la quatrième fois d’affilée.
Cette annonce tardive, il l’avait justifiée par la nécessité de prendre un temps de réflexion : « Ce n’est pas facile d’enchaîner après une élection présidentielle comme celle-ci. Il m’a fallu un temps de récupération ». Deux jours après sa défaite, le Béarnais reconnaissait ainsi avoir pris « une taule » sur France Bleu Béarn.
Arrivé 6e au premier tour dans le département
Depuis, il semble s’en être remis et parcourt son territoire qui regroupe 219 communes. A ses côtés, son suppléant, Barthélémy Aguerre, qui l’accompagnait déjà en 2012. Dans sa région, tout le monde le connaît, et pour cause : il est dans le paysage politique local depuis quinze ans. D’ailleurs, au premier tour de l’élection présidentielle, les habitants des Pyrénées-Atlantiques s’étaient largement mobilisés pour lui : il y a recueilli 7,55 % des voix, son record dans l’Hexagone.
« Je suis très reconnaissant aux compatriotes du Pays Basque et du Béarn de m’avoir accompagné comme ils l’ont fait (…) Et j’ai été vraiment touché », avait ensuite confié le candidat.
Trois centristes
Peut-il pour autant se déclarer déjà vainqueur aux législatives ? Rien n’est moins sûr. La présidentielle ayant largement rebattu les cartes à l’échelle nationale, le « berger » se retrouve face à deux autres centristes : Laurent Inchauspé, 47 ans, qui court pour l’UDI, tandis que Loïc Corrégé, 37 ans, a été investi par La République En Marche.
Ces deux « jeunes » pourraient faire de l’ombre au leader du mouvement Résistons ! qui appartient déjà à l’ancienne génération du haut de ses 62 ans.