L’Insee vient de présenter un bilan économique des régions pour l’année 2016. Dans un contexte national de reprise de l’activité économique, la Nouvelle-Aquitaine présente des indicateurs économiques dans le vert.

« Néanmoins, cette accélération de la croissance est légère et les entreprises du secteur marchand ne créent pas encore suffisamment d’emplois pour faire baisser fortement le chômage, qui s’établit à 9,3 %, soit 0,3 % de moins qu’en 2015 », note l’Insee. Voici ce qu’il faut retenir des grandes tendances économiques de la région Nouvelle-Aquitaine en 2016.

• Emploi salarié : Tous les départements sont en croissance, notamment la Gironde

La hausse de l’emploi salarié marchand non agricole accélère en 2016: + 1,4 % après + 0,8 % en 2015. Le niveau d’emploi se rapproche ainsi de celui d’avant la crise de 2008. Tous les départements sont en croissance, particulièrement la Gironde (+ 2,9 %) et la Charente-Maritime (+ 1,6 %). Ces deux départements représentent 40 % de l’emploi salarié en Nouvelle-Aquitaine : leur dynamisme tire ainsi la croissance de l’emploi régional.

La hausse de l’emploi salarié marchand est exclusivement imputable au secteur tertiaire (+ 2,3 %) et toutes les activités de ce secteur y contribuent. Cette hausse est également fortement soutenue par l’intérim qui croît de 12,2 %.

• Agriculture : Une année marquée par la grippe aviaire

La conjoncture avicole est lourdement affectée en 2016 en Nouvelle-Aquitaine par l’épizootie de grippe aviaire, entraînant des mesures drastiques de biosécurité avec abattages préventifs de canards et vides sanitaires. On estime que la production régionale de canards est amputée d’un tiers. En poulets de chair, la production est plutôt orientée à la hausse. Indexés sur ceux des aliments, les prix se sont contractés durant l’été avant de revenir en fin d’année à des niveaux proches de ceux de 2015.

• Viticulture : La bonne récolte de 2016 devrait permettre de reconstituer les stocks

La récolte 2016 approche les 7,2 millions d’hectolitres et la qualité est au rendez-vous. Cette bonne récolte 2016 devrait permettre de reconstituer les stocks. À l’export, les bons résultats obtenus sur les pays tiers se confirment, notamment vers la Chine, mais peinent à compenser le recul sur le marché européen. Les exportations se replient de 3 % en volume et de 6 % en valeur sur la campagne 2015/2016.

• La construction de logements repart à la hausse

En Nouvelle-Aquitaine, 38.300 logements sont sortis de terre en 2016, soit + 17 % en un an. Après quatre années de baisse consécutives, la construction de logements repart à la hausse en région.

La reprise des mises en chantier s’observe dans presque tous les départements de la région, parfois de façon très marquée (+ 97 % en Haute-Vienne, + 35 % en Charente-Maritime et + 30 % dans les Landes). À elle seule, la Gironde concentre 41 % de la production régionale de logements.

• Le trafic aérien poursuit sa progression

L’ensemble des aéroports de la Nouvelle-Aquitaine enregistre 8,5 millions de passagers en 2016, soit une progression de 6,7 % par rapport à 2015. Cette hausse, supérieure à celle de la France métropolitaine (+ 3 %), est portée par le trafic international (+ 9,5 %), et par le trafic national (+ 4,8 %).

La hausse globale de fréquentation est portée par l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, avec plus de 450.000 passagers supplémentaires par rapport à 2015. Il a notamment bénéficié en 2016 de 15 nouvelles dessertes régulières et de l’arrivée de deux nouvelles compagnies. Il se classe ainsi en 8e position des aéroports de France métropolitaine, en nombre de passagers.

• Hausse de la fréquentation touristique

La fréquentation touristique en Nouvelle-Aquitaine connaît une hausse de 1,6 % par rapport à 2015. Ainsi, 39,7 millions de nuitées ont été comptabilisées dans les quelque 1.950 hôtels et 1.440 campings de la région. La fréquentation des hôtels augmente pour la seconde année consécutive : + 3 % après + 5,2 % en 2015. Cette tendance régionale est contraire à l’évolution observée en France métropolitaine (– 1 %), impactée par la forte dégradation de la fréquentation des hôtels en Île-de-France (- 7,2 %) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (- 1,7 %), suite aux événements terroristes.