Glisse: A Biarritz, les futurs surfeurs français ont désormais leur centre
SURF•Agés de 13 à 18 ans, ils alternent entre formation scolaire et entraînement...Laetitia Dive
«On est comme un sport-études, mais pour les meilleurs athlètes français. » Serge Lougarot est le responsable du Pôle France, et il accueille régulièrement de nouveaux jeunes désirer de pratiquer le surf en quasi-professionnel, tout en suivant une scolarité normale.
Des conditions strictes
Pour intégrer le Pôle France, il faut avoir au moins un niveau scolaire de 4e. Mais aussi justifier d’une moyenne située entre 14 et 15 en classe. « Ils s’entraînent une à deux fois par jour, donc ils doivent pouvoir mener leur scolarité en parallèle. » Pour la partie sportive, les résultats en compétitions et la licence sont obligatoires.
La dizaine de jeunes que compose le Pôle France va en classe à la cité scolaire Malraux, dotée d’un collège et d’un lycée. « Il y a un internat pour ceux qui viennent de loin : on a des athlètes de la Martinique, des Guadeloupéens, et des Réunionnais. » Le reste de l’effectif est essentiellement aquitain, logique quand on sait que 70 % des licenciés en surf viennent de la région.
Hébergés dans un ancien tribunal
En janvier dernier, la jeune équipe a définitivement investi la villa Banuelos de Biarritz, là où se tenait auparavant le Palais de Justice. « Aujourd’hui, on y a toutes les installations adéquates pour nos entraînements. Il y a une pièce dédiée à la préparation physique, une autre pour la préparation spécifique : on y travaille les manœuvres aériennes sur des trampolines. Il y a aussi des salles de réunion, une salle vidéo, un lieu d’accueil pour le médecin… »
Si c’est à Biarritz qu’ils ont posé leurs bagages, c’est parce que la mairie leur a mis ce lieu à disposition dans son objectif de faire de faire définitivement de la cité balnéaire une ville de surf. « Les athlètes peuvent aller surfer à pied, et toute l’année », apprécie Serge Lougarot.
Au-delà de la ville, c’est l’ensemble de la région qui offre un énorme avantage pour former de jeunes surfeurs : « On est proches de lieux incomparables comme Hossegor ou Capbreton. Entre la côte basque et la côte landaise, on a une quarantaine de spots de disponibles. On s’y rend en fonction de la houle qui y est plus ou moins bonne. » Les jeunes bénéficient d’un minibus pour se déplacer et profiter de vagues « de qualité mondiale » : « Aujourd’hui, ils sont dans les Landes. »
Le bac comme objectif
L’objectif du Pôle France n’est pas tant de former des jeunes qui seront athlètes toute leur vie que de les aider à s’épanouir à travers le sport et l’école : « Bien sûr, on fait en sorte qu’ils soient performants en Equipe de France et lors des compétitions fédérales. Mais derrière, on veut aussi qu’ils aillent jusqu’au bac », explique le coordinateur.
A l’issue de leur(s) année(s) au Pôle France, peu font une véritable carrière professionnelle. « Cela dit, Pauline Ado et Johanne Defay qui représentaient la France lors des Mondiaux sont passées par le Pôle. »