AGRICULTUREGrippe aviaire: Trois élevages des Pyrénées-Atlantiques évitent l'abattage

Grippe aviaire: Trois élevages des Pyrénées-Atlantiques échappent au vide sanitaire

AGRICULTURELes manifestants ont obtenu gain de cause. Les animaux sains de trois élevages des Pyrénées-Atlantiques sont sauvés et placés sous surveillance sanitaire…
Elsa Provenzano

E.P. avec AFP

Trois élevages des Pyrénées-Atlantiques qui devaient faire l’objet d’un abattage préventif dans le cadre de la lutte contre la grippe aviaire vont finalement être simplement placés sous « surveillance sanitaire », une mesure donnant de facto gain de cause aux manifestants qui s’opposaient à l’abattage d’animaux sains, depuis le 14 avril.

« Après plusieurs semaines de négociation et de confrontation, les élevages de poules et de canards sains de Gabat, Domezain et Barcus (Pyrénées-Atlantiques) seront finalement soumis à une surveillance sanitaire rapprochée, écartant définitivement le risque d’abattage préventif », a annoncé le syndicat agricole basque ELB dans un communiqué.

Les animaux sains sont sauvés, l'administration accepte la surveillance sanitaire Après plusieurs semaines de...

Posted by Syndicat ELB on Wednesday, April 26, 2017

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« Les animaux sains sont sauvés, l’administration accepte la surveillance sanitaire », souligne ELB, qui avait organisé des manifestations et des blocages d’exploitations pour empêcher les abattages préventifs.

« Pas un accord négocié »

Mais le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Eric Morvan, interrogé par l’AFP, a affirmé pour sa part que « ce n’est pas un accord négocié ». « A partir du moment où je me suis refusé à entrer par la force dans les exploitations, j’en tire les conséquences », a-t-il expliqué. « Un certain nombre de mesures de contrôles sanitaires en application stricte de la réglementation ont été prises par arrêté hier et ont été notifiées aux trois éleveurs concernés », a ajouté le préfet. Quant aux manifestations, « je vais saisir les parquets de Bayonne et de Pau pour entrave à une disposition réglementaire », a prévenu Eric Morvan.

Plusieurs dizaines de manifestants, agriculteurs, éleveurs, consommateurs, proches de ELB s’étaient opposées les 14 et 21 avril à l’abattage de canards, poulets et pigeons dans les trois exploitations du Pays Basque en faisant valoir que « les animaux concernés élevés dans un système autarcique (circuit fermé) sont sains » et que l’épidémie touche à « sa fin ».

Des oppositions parmi les professionnels

Ces blocages avaient provoqué la colère du président de la Fédération départementale des syndicats agricoles (FDSEA) des Pyrénées-Atlantiques, Bernard Layre, tout comme celle des Jeunes Agriculteurs (JA) du département pour qui « ces blocages compromettaient le vide sanitaire de centaines d’éleveurs ». « Des contre-vérités, selon le syndicat ELB. L’arrêté définissant le vide sanitaire s’achève le 29 mai pour tous et l’existence d’élevages non dépeuplés est prévue par l’arrêté ».

Pour mettre fin à l’épizootie de grippe aviaire qui sévit dans le Sud-Ouest depuis novembre 2016, le gouvernement a imposé un vide sanitaire « obligatoire » dans les élevages de palmipèdes de 1.134 communes répartis sur cinq départements. Il s’agit de la Haute-Garonne (37 communes), du Gers (277 communes), des Landes (267 communes), des Pyrénées-Atlantiques (320 communes) et des Hautes-Pyrénées (233 communes). Depuis janvier, plus de 4 millions de volatiles ont été abattus, afin de ralentir la propagation du virus.