ECOLOGIEDes rugbymen creusois créent un radeau poubelle

Limousin: Finis les déchets à la surface de l'eau grâce à ce radeau

ECOLOGIEUn nouveau moyen pour ramasser les déchets flottant sur l'eau...
Geoffrey Clémençon

Geoffrey Clémençon

  • Un radeau crée par des rugbymen de Guéret pour collecter les déchets
  • Ce n’est encore qu’un prototype

En vacances à Sète avec des amis, Alan D’Alfonso Peral, rugbyman de profession à Guéret dans la Creuse, s’échine à ramasser les déchets, souvent en plastique, en pratiquant la plongée sous-marine. L’idée lui vient alors de créer une association : Recycla mer. L’objectif ? Alerter les gens sur la pollution et ramasser les détritus lorsqu’ils n’ont pas encore coulé.

De retour en Creuse, il en parle à deux amis rugbymen, Julien Le Moine et Marc Reeb. La décision est alors prise de créer un radeau aspirateur. Fonctionnant à l’énergie solaire, il vogue sur l’eau et ramasse les déchets dans un bac. Un filet laissant passer l’eau et les objets trop petits. Les fondateurs aimeraient d’ailleurs pouvoir régler le filtre d’ouverture et ont organisé une campagne de financement participatif à ce sujet : « Pour le moment, on n’arrive pas encore à récolter les taches d’huile ou d’essence, nous devons encore travailler sur notre prototype » explique Alan D’Alfonso Peral.

Un radeau qui vaut 3.000 euros

En revanche pas de problème pour collecter les mégots de cigarettes, les bouteilles en plastiques ou les pots de yaourts. Elaboré avec un budget de 3.000 euros, le radeau, grâce à ces flotteurs, peut voguer sur des eaux calmes ou dans des ports. Mais l’idée est de ne plus avoir à se servir de cet insubmersible mais d’éduquer les personnes à ne plus se débarrasser de leurs déchets dans l’eau comme le rappelle Alan d’Alfonso Peral : « Pour 30 secondes de plaisir lorsque vous dégustez un yaourt, le pot met 100 ans à disparaître dans l’eau. »

Etudiant en médecine en Argentine, le fondateur du projet a mis huit mois pour concevoir le radeau et a fait appel à des ingénieurs, notamment pour la turbine électrique permettant de vider l’eau. Concernant les déchets les plus gros, ils ne bloquent pas l’ouverture béante mais continue de dériver sur l’eau. Quant aux poissons, ils préfèrent s’en tenir éloigner mais continuent de subir les affres de la pollution.