JUSTICEL'ex-maire de Biarritz Didier Borotra relaxé, le parquet fait appel

Biarritz: L'ex-maire Didier Borotra relaxé, le parquet fait appel

JUSTICEL'élu était poursuivi pour «prise illégale d'intérêts», mais le tribunal a estimé que l'infraction n'est pas constituée...
Mickaël Bosredon

M.B. avec AFP

L'ex-sénateur-maire centriste de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), Didier Borotra, soupçonné de « prise illégale d'intérêts », a été relaxé mardi par le tribunal correctionnel de Bayonne, mais le parquet a aussitôt annoncé qu'il faisait appel.

Le tribunal correctionnel a estimé que « l'infraction n'est pas constituée sur le plan pénal, ni sur le plan intentionnel. »

Des réquisitions d'un an de prison avec sursis et 35.000 euros d'amende

Au terme du procès le 31 janvier, le parquet avait requis à l'encontre de Didier Borotra une peine d'un an de prison avec sursis, assortie d'une amende de 35.000 euros et d'une privation des droits civiques durant trois ans.

L'ancien élu, âgé de 79 ans, était mis en cause pour des missions de conseil confiées à sa propre fille, Sophie Valenzuela, âgée de 36 ans, qui elle aussi a été relaxée dans cette affaire, mais qui devra également être rejugée en appel.

Deux missions de conseil confiées à une société gérée par la fille de l'élu

En 2013 et 2014, la Société d'économie mixte (SEM) Biarritz Océan, qui gère deux musées de la ville et était alors présidée par Didier Borotra, avait confié deux missions de conseil à la société AGC dirigée par la fille de l'ancien élu. Elle était citée à comparaître pour des faits de « recel de prise illégale d'intérêt » pour ces contrats, d'un montant de 35.000 euros.

Enfin, l'ancienne directrice d'exploitation de la SEM Biarritz Océan, Françoise Pautrizel, 64 ans, jugée pour « complicité de prise illégale d'intérêt », a également bénéficié d'une relaxe mais sera comme les deux autres prévenus rejugée en appel.

Maire de Biarritz de 1991 à 2014, Didier Borotra avait par ailleurs été condamné en appel le 26 janvier 2017 à 30.000 euros d'amende pour avoir fait annuler 4.632 contraventions de stationnement entre 2009 et 2013. Dans le cadre de cette affaire, l'ex-élu s'est pourvu en cassation.