Bordeaux Métropole: «La maison individuelle a toujours sa place, mais il faut la réinterpréter»
URBANISME•Le promoteur Ideal s'est spécialisé dans les opérations immobilière à taille humaine, avec de la maison individuelle, mais adaptée à son environnement...Mickaël Bosredon
Anciens cadres chez Nexity, Pierre Vital et Edouard Myon ont créé en 2011 le groupe Ideal, promoteur immobilier qui se distingue par des opérations « à taille humaine » notamment dans le secteur de Bordeaux Métropole. « En moyenne, nos projets portent sur une trentaine de logements, avec une programmation mixte habitats individuels et collectifs » détaille Pierre Vital.
Car, oui, la maison individuelle a toujours sa place dans les projets urbanistiques de la métropole, malgré le défi de densification qu'elle doit relever. « C'est une demande des clients car en France, on reste attaché à l'habitat individuel avec jardin. Mais il faut savoir s'adapter à son environnement géographique, estime Pierre Vital. Certains secteurs résidentiels peuvent recevoir de l'habitat individuel, alors que d'autres nécessitent de la densité. »
« Réinterpréter le modèle de l'échoppe »
Le groupe Ideal a ainsi signé au Bouscat « une opération de 28 logements dont 18 maisons évolutives, c'est-à-dire que ce sont à la base des T3, mais qui peuvent devenir des T6 grâce à des doubles hauteurs dans le séjour, et des combles aménageables. » Même chose à Bègles où le promoteur a livré 27 logements dont 14 maisons, huit étant en locatif social.
A Villenave d'Ornon, il va entamer une opération de plus grande ampleur : le réaménagement de la place Aristide Briand, qui comprend la réqualification d'une station essence, la création de 150 logements où il y aura de la maison urbaine, 2.000 mètres carrés de commerces et la création d'une place publique.
L'évolutivité, voilà le maître-mot chez Ideal, et que l'on retrouve de plus en plus dans les projets sur la métropole. « Si la maison individuelle a toujours sa place, il faut la réinventer, elle n'a plus rien à voir avec la maison des années 1950, notamment parce que les structures familiales ont évolué. Sur la métropole, il s'agit de réinterpréter le modèle de l'échoppe. »