VIDEO. Ligue 1: Vous connaissiez la MSN au Barça ? On vous présente la OKLM à Bordeaux
FOOTBALL•Tout ça sur des airs de Booba…Laetitia Dive
Bordeaux dispose de l’attaque la plus jeune de Ligue 1. Mais les juniors de la bande, ce sont les « OKLM »… à savoir Ounas, Kamano, Laborde et Malcom.
Cette saison, ils ont su se rendre indispensables à un moment ou à un autre et chacun y est allé de son coup d’éclat. On fait le bilan (calmement), à coup de punchlines signées Booba.
« J’ai peut-être mes défauts, j’ai merdé je l’avoue » : Adam Ounas
En décembre dernier, Monaco plantait quatre buts au Matmut-Atlantique face à des Bordelais en déroute. En deuxième période, voyant son équipe sombrer, Adam Ounas craquait et se rendait coupable d’un mauvais geste sur Djibril Sidibé (68e), avant d’avoir des mots très crus envers l’arbitre. Carton rouge direct.
Jean-Louis Triaud l’avait rapidement recadré : « Ce sont les mots quand il sort du terrain qui sont en trop. Mais ce sont des gamins qui sont jeunes, ils se croient tout permis. Il n’accepte pas la contrariété donc il ne se retient pas et ne réfléchit pas », expliquait-il sur la chaîne du club.
Mais l’international algérien (qui avait déjà fait polémique l’an passé en souhaitant la descente de Toulouse en Ligue 2 sur les réseaux sociaux) en a remis une couche en janvier : vexé de ne pas avoir joué face au TFC (1-0), il avait quitté le stade, séchant le décrassage d’après-match. Mis à l’écart, le joueur semble avoir finalement retenu la leçon : il s’est d’abord excusé… avant de signer le premier doublé de sa carrière à Lille (2-3). Comme quoi ça valait le coup de faire son mea culpa. Validée, comme dirait Booba.
« Parlons peu » : François Kamano
Sorti en 2012, Parlons peu est l’opus qui conviendrait peut-être le mieux à François Kamano. Car le Guinéen est plutôt du genre taiseux. « Il vient d’une famille qui l’a très bien élevé. Il est discret mais stable », explique Benoit Tavenot, son ancien formateur au SC Bastia.
Lorsqu’il s’exprime en zone mixte, c’est toujours avec calme et humilité. Début février, alors qu’un journaliste le félicite d’être le meilleur buteur de l’équipe, l’attaquant se contente de répondre qu’il « continue à travailler et laisse le coach faire son travail ».
Et même si, depuis, Gaëtan Laborde l’a dépassé, François Kamano affiche des statistiques honorables : 27 matchs disputés, 8 buts et des titularisations de plus en plus récurrentes. Interrogé par France Football sur l’entente qu’il règne entre lui et ses coéquipiers en attaque, l’ancien Bastiais a assuré qu’il s’agissait d’« un plus » : « On peut se dire la vérité en face. Si quelqu’un ne fait pas une passe là où il fallait le faire, on le lui dit. On se donne mutuellement des conseils ». Parlons peu… mais parlons bien.
« J’me suis juré d’être loyal » : Gaëtan Laborde
La phrase, tirée du titre OKLM du rappeur, convient parfaitement au jeune Gaëtan Laborde, âgé de 22 ans. Issu du centre de formation des Girondins de Bordeaux, le Landais est aussi supporter du club depuis son plus jeune âge.
Ballotté d’un club de Ligue 2 à un autre (Red Star, Stade brestois puis Clermont Foot) lors des trois dernières années, l’attaquant s’est toujours refusé à quitter Bordeaux. Et son obstination a fini par payer : grâce à la confiance de Jocelyn Gourvennec, il effectue cette année sa meilleure saison et s’est imposé comme le buteur le plus efficace du groupe avec 11 réalisations, dont 7 pendant les matchs de Coupes.
Ses prestations ne sont pas passées inaperçues puisqu’une dizaine de clubs s’intéressaient à lui cet hiver (Lyon, Saint-Etienne, West Ham…). Mais le joueur semble ne vouloir quitter les Girondins pour rien au monde : « J’ai toujours dit que je voulais rester à Bordeaux avec ce coach qui me fait confiance », expliquait-il récemment sur RMC Sport. Ça tombe bien, son agent et le club seraient proches d’un accord pour renouveler son contrat, et valoriser son salaire.
« Négro cherche pas à savoir combien j’pèse en euros » : Malcom
De toute évidence beaucoup. Arrivé au Haillan pour cinq millions d’euros en janvier 2016, la valeur du prodige Brésilien aurait doublé depuis… Une somme qui pourrait renflouer les caisses d’un club qui espère revenir rapidement à l’équilibre financier. D’autant que le joueur affichait des envies d’Andalousie il y a quelques semaines dans les colonnes du site Internet Goal : « Sampaoli [l’entraîneur de Séville] connaît mon football, mon style de jeu. Si l’occasion se présente, je serais heureux ».
Mais, à en croire le nouveau président, le club n’envisage en aucun cas de s’en séparer : « Les rapports sont bons, on a la volonté de le garder et une très forte crédibilité dans la capacité à faire progresser les joueurs. Sauf surprise, Malcom sera là l’année prochaine », explique Stéphane Martin à Sud Ouest.
Reste que le joueur, dont le contrat court jusqu’à juin 2020, pourrait souhaiter renégocier son contrat en cas d’offre supérieure. Auteur de six buts et quatre passes décisives cette saison, il a été observé tout à tour par des émissaires de Liverpool, Manchester United ou encore Monaco.