Bordeaux : Un bâtiment squatté par des demandeurs d’asile sahraouis incendié
FAITS DIVERS•Le bâtiment situé sur les quais de la rive droite était occupé par une petite centaine de personnes. Il n'y a pas eu de blessés...M.B. avec AFP
Un incendie a détruit samedi soir à Bordeaux un bâtiment désaffecté squatté par des demandeurs d’asile, Sahraouis pour la plupart, sans faire de blessés, mais laissant sans toit une soixantaine de personnes, qui ont été relogées dans la soirée.
Le violent incendie, d’origine indéterminée, s’est déclaré vers 20 h dans une usine désaffectée sur la rive droite de la Garonne, et a mobilisé plusieurs dizaines de pompiers qui l’ont circonscrit près de deux heures plus tard, a-t-on précisé auprès de la préfecture de la Gironde.
Tous les occupants ont pu quitter le bâtiment à temps
Les occupants - une soixantaine selon la préfecture, une centaine selon Eric Blaise, membre du Réseau éducation sans frontière accompagnant ces demandeurs d’asile -, ont pu quitter le bâtiment à temps.
Le squat était occupé depuis quelques mois par plusieurs dizaines de personnes : en majorité des hommes originaires du Sahara occidental (ancienne colonie espagnole sous contrôle du Maroc mais revendiquée par des indépendantistes du Polisario, NDLR), sous statuts divers : demandeurs d’asile pour la plupart, certains en attente de décision, d’autres déboutés, d’autres pas. Le squat avait déjà été touché par un incendie accidentel, qui n’avait pas fait de blessés, en mai 2016.
Des squats régulièrement évacués
La préfecture, en coordination avec la mairie de Bordeaux, a pris samedi soir des dispositions pour reloger les sinistrés dans un gymnase de la ville où ils étaient peu avant minuit en cours d’acheminement par bus, a-t-on précisé auprès de la préfecture.
Les dernières années ont vu à plusieurs reprises un squat de plusieurs dizaines de Sahraouis évacué sur décisions de justice, puis reformé, de part et d’autre des rives de la Garonne, alors que la préfecture présentait aux demandeurs d’asile des solutions d’hébergement. Celles-ci étaient, selon elle, partiellement prises, ou étaient insuffisantes, selon des associations d’aide aux Sahraouis.