Girondins de Bordeaux: Jusqu'où peut aller le Brésilien Malcom?
FOOTBALL•Pour le moment, jusqu’au Haillan où il a signé jusqu’en 2020…Laetitia Dive
«Souvent, quand Malcom est bien, l’équipe est bien », déclarait Jocelyn Gourvennec en décembre. Pour l’entraîneur, la forme de son jeune attaquant doit donc être maintenue coûte que coûte. Et on le comprend : depuis le début de la saison, il a été titulaire à 21 reprises (sur 25 matchs joués) et impliqué dans plusieurs actions décisives.
Lui-même a inscrit quatre buts cette saison, pour son plus grand bonheur : arrivé en France il y a un peu plus d’un an, Malcom expliquait il y a peu à Canal + Sport s’être « entraîné de plus en plus chaque jour » pour réussir ses coups franc, un exercice qui lui faisait défaut à São Paulo.
Le Bordeaux lui va bien
Journaliste sportif chez Radio Transamérica, Marco Bello suit le Corinthians depuis 2009 : « Ici, Malcom a toujours été vu comme un joueur humble et très rapide mais ça n’a jamais été un buteur. Il était très apprécié par les supporters et a toujours été sympathique et blagueur, tout en montrant de la personnalité ».
Cette bonne réputation l’a suivi en Gironde où il n’a pour l’instant jamais fait de vagues. Depuis son arrivée, il semble même avoir gagné en maturité : « Au Corinthians, il en rajoutait plus, là il joue simple, estime Nicolas Cougot, rédacteur en chef de Lucarne Opposée. Il s’est bien fondu dans le collectif, c’est plutôt réussi pour lui ».
Pourtant, le pari était risqué : alors âgé de 18 ans, le jeune joueur n’avait jamais joué ailleurs qu’au sein de son club formateur lorsqu’il a débarqué en janvier 2016. Aujourd’hui, il parle un peu français et a su s’imposer comme une pièce indispensable pour Jocelyn Gourvennec.
Non ce n’est pas (encore) le nouveau Neymar
« Au Brésil, on s’enflamme toujours vite : lorsqu’un gamin a du talent, on en fait le nouveau Neymar, raconte Nicolas Cougot. Pour Malcom c’était différent : il suscitait de l’espoir mais avec réserve ». Car s’il fait partie des joueurs les plus doués de l’effectif girondin, le gaucher a encore du chemin à parcourir pour atteindre le niveau de l’attaquant du FC Barcelone ou de son autre idole Robinho.
Pour Marco Bello, il a des choses à prouver pour espérer intégrer un jour la sélection brésilienne : « Il n’a pas encore du tout le niveau de Gabriel Jesus ou Gabriel Barbosa, pour citer des jeunes comme lui ».
Mais il suit la bonne route pour progresser, comme d’autres avant lui : « Willian, qui joue aujourd’hui à Chelsea, est parti très jeune du Corinthians pour jouer avec des équipes mineures en Europe. Mais grâce à cette expérience, il a acquis sa place de titulaire en sélection ».
En Gironde jusqu’à quand ?
Pour le moment, Malcom ne semble pas tant penser à la Seleçao qu’à sa carrière en Europe. Suivi par plusieurs clubs européens, le plus jeune Brésilien de Ligue 1 a expliqué au site Goal ne pas être au courant de l’intérêt que lui portent Liverpool et Manchester.
Mais il s’est dit flatté d’avoir attiré l’attention de l’entraîneur du FC Seville : « J’ai entendu, oui, que Sampaoli connaissait mon football, mon style de jeu. Si l’occasion se présente, tant mieux. Sinon je continuerai à travailler dur avec humilité ».
Pour Nicolas Cougot, jouer en Andalousie lui « irait bien » : « Avec Sampaoli ça marcherait très clairement. Et s’il veut franchir un autre palier, l’étape qui suit la Ligue 1 c’est de changer de pays pour trouver une vitrine continentale voire internationale ». Car l’attaquant l’avoue : son rêve est de pouvoir, un jour, disputer la Ligue des Champions… et la gagner.