Nouvelle-Aquitaine: L'UDI porte plainte contre l'ancien directeur financier de Poitou-Charentes
POLITIQUE•Le groupe UDI avait déjà porté plainte contre X mais cette fois il vise nominativement Daniel Parizot, chargé des finances dans l'ancienne région Poitou-Charentes...E.P. avec AFP
Le groupe UDI au Conseil régional de Nouvelle Aquitaine ne lâche rien. Il a annoncé mardi avoir déposé une nouvelle plainte, à Bordeaux, aprèsla publication en décembre d’un rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) sur la mauvaise gestion financière de l’ex-région Poitou-Charentes, présidée pendant dix ans par Ségolène Royal.
« Le préjudice est grave »
Le 3 janvier, des conseillers UDI avaient déjà porté plainte « contre X » à Poitiers pour déterminer les responsabilités. La plainte déposée mardi à Bordeaux vise cette fois nominativement l’ancien directeur financier de Poitou-Charentes, Daniel Parizot, a indiqué sur twitter le président du groupe UDI à la Région, Jean Dionis du Séjour, également maire d’Agen.
S’appuyant sur le rapport de la CRC qui pointait des dysfonctionnements dans l’ex-région, l’UDI de Nouvelle Aquitaine reproche notamment à Daniel Parizot d’avoir signé et contracté des prêts sans délégation de signature en bonne et due forme, ni délibération de l’assemblée régionale. « C’est un délit, voilà pourquoi le procureur doit être informé. Le préjudice est grave », a déclaré le maire d’Agen sur le site internet de La Tribune Bordeaux.
La CRC a publié un rapport confirmant les impayés à hauteur de 111 millions d’euros, que la région Nouvelle Aquitaine (Aquitaine, Limousin, Poitou-Charente) a réglés, et la dette léguée par l’ex-région Poitou-Charentes, dont 46 millions d’emprunts toxiques que la nouvelle région doit aujourd’hui rembourser.
Lors de l’assemblée plénière du Conseil régional à Bordeaux le 19 décembre, Jean Dionis du Séjour avait demandé au président socialiste Alain Rousset de porter plainte contre Daniel Parizot. Ne souhaitant pas passer la mandature « à regarder dans le rétroviseur », Alain Rousset s’en était tenu à rappeler que la CRC n’avait pas saisi la Cour de discipline budgétaire, seule habilitée à poursuivre pénalement.
Le 8 décembre, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal, socialiste elle aussi, avait estimé que le rapport de la CRC validait la gestion de l’ex-région Poitou-Charentes dont elle avait été présidente de 2004 à 2014.