VIDÉO. Echange musclé entre Jean-Luc Mélenchon et un cheminot à Périgueux
PERIGUEUX•« J’use ma vie à vous défendre ! J’use ma vie ! », a lancé, excédé, le candidat à l’élection présidentielle…20 Minutes avec AFP
Attention aux coups de sang de Jean-Luc Mélenchon. Le candidat de la « France insoumise », à la réputation solide d’orateur, s’en est pris vertement à un cheminot qui l’interpellait cette semaine à Périgueux en marge d’une manifestation. La séquence, immortalisée par des journalistes du quotidien Sud-Ouest a été diffusée depuis sur Internet.
«On vous attend au tournant»
En déplacement en Dordogne jeudi, le responsable du Parti de gauche s’est rendu devant la préfecture de Périgueux pour soutenir des cheminots qui manifestaient. « On vous attend au tournant, tous que vous soyez de droite, gauche, extrême droite, extrême gauche, on vous attend (…) Votre salaire, il va falloir le justifier. Quand on va péter les plombs, il va y avoir une révolution dans le pays », lui lance l’un des manifestants.
« Tant mieux ! » lui répond Jean-Luc Mélenchon. « Non. Parce qu’on ne sait pas qui c’est qu’on va assassiner », renchérit le cheminot. « On n’assassinera personne. Mais non, mais non… Soyez sérieux. Moi, je vous respecte », tente alors l’ancien ministre socialiste. Pas d’accord, le manifestant lui assène un : « Non, non, droite gauche mélangées, vous ne nous respectez pas. Faites bien attention, on arrive à un point de rupture ! »
«J'use ma vie!»
Sur ce, Jean-Luc Mélenchon s’éloigne avant de revenir quelques secondes plus tard, furieux, vers le cheminot, qu’il se met à tutoyer. « Pendant deux heures, je vais rien te dire ? Pourquoi tu me parles comme ça ? Pourquoi on vous respecte pas ? J’use ma vie à vous défendre ! J’use ma vie ! » fulmine-t-il.
« Pourquoi personne vous filme quand vous vous énervez ? » demande le cheminot. « T’es mon ennemi, c’est ça ? C’est ça que tu veux ? Alors va voir les mecs de droite, c’est eux qui vous ont mis dans la merde ! C’est le PS qui vous a mis dans la merde ! » le tanceJean-Luc Mélenchon avant de s’éloigner à nouveau, sous les applaudissements de certains manifestants, alors que le cheminot interpellé lui lance : « Honte à vous ! »