E.P. avec AFP
Les cadavres des volailles abattues pour lutter contre la grippe aviaire sont traités par des centres spécialisés. L’usine d’équarrissage Atemax (groupe Akiolis) à Passage-d’Agen, dans le Lot-et-Garonne, tourne à plein régime lundi, après le début de l’abattage massif de volailles décrété par le gouvernement dans 150 communes du Sud-Ouest.
1.300 à 1.400 tonnes de canards traités par semaine
« On a commencé les premiers abattages dans la nuit de mercredi à jeudi avec environ 70 tonnes supplémentaires, 70 tonnes vendredi, et toute cette semaine, on va traiter 200 tonnes en plus par jour » pour l’équarrissage des volailles dans les 150 communes concernées, a déclaré Sophie Grégoire, directrice de la communication au sein du groupe Akiolis. L’usine traite en moyenne 1.300 à 1.400 tonnes par semaine.
Apportés par une noria de camions dans un grand bâtiment gris et vert, passant par un « rotoluve » destiné à en désinfecter les roues, des centaines de milliers de canards abattus sont broyées, cuits et pressés pour être transformés en farines pour des combustibles ou en graisse animale pour des biocarburants ou de l’électricité verte.
Toute présence potentielle du virus est anéantie par une température de 130°C, une pression de trois bars et un temps de cuisson de 20 minutes.
Chargé de la collecte des animaux morts dans une soixantaine de départements français, Atemax (29 centres de collecte et 4 usines) produit chaque année quelque 86.000 tonnes de farines et 37.000 tonnes de graisses au niveau national.
Nouveaux abattages dans le Sud-Ouest
Depuis jeudi, une nouvelle campagne d’abattage massif de volailles a été lancée dans 150 communes du Sud-Ouest. Sont concernées 88 communes du Gers, qui concentre plus de la moitié des foyers, mais aussi 53 communes des Landes, six des Hautes-Pyrénées et trois des Pyrénées-Atlantiques.
Le virus H5N8 se propage de façon fulgurante depuis fin novembre dans l’Hexagone. Dix-sept pays européens sont affectés par ce virus.