VINGironde: Un observatoire teste des cépages résistants aux maladies

Gironde: Un observatoire teste des cépages résistants aux maladies

VINDes parcelles plantées avec des vignes résistantes à l'oïdium et au mildiou, et qui pourraient réduire l'utilisation de pesticides, sont surveillées...
Le 12 octobre 2015, illustration de vignes
Le 12 octobre 2015, illustration de vignes
Elsa Provenzano

E.P. avec AFP

Ce n’est qu’un début. L’Observatoire national du déploiement des cépages résistants (OsCaR) étudie et surveille, pour sa première année de fonctionnement, les parcelles plantées avec des vignes résistantes à l’oïdium et au mildiou, afin de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires.

« L’objectif est de s’appuyer sur les initiatives des viticulteurs qui vont planter pour expérimenter eux-mêmes des cépages résistants, d’essayer de fédérer les initiatives pour constituer un vrai réseau national en ayant trois objectifs qui peuvent servir à la recherche, à la surveillance et comme outil de développement », a indiqué Laurent Delière, ingénieur en charge de l’Observatoire à Bordeaux.

Cet Observatoire, issu d’un partenariat entre l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), basé au Grau-du-Roi (Gard), entend ainsi « surveiller la durabilité des résistances aux maladies, voir comment ces variétés se comportent en condition de production et partager les expériences des viticulteurs », a-t-il précisé, soulignant que ces derniers étaient « au cœur du dispositif ». « Aujourd’hui il n’y a pas de variétés résistantes, on est à une période intéressante pour suivre ces premiers déploiements », a précisé cet ingénieur de recherche à l’Inra.

Un objectif de 50 à 100 parcelles

Environ quinze parcelles ont ainsi été plantée en Languedoc-Roussillon et en Nouvelle-Aquitaine avec des cépages étrangers (Allemagne, Suisse et Italie) et ceux cultivés par l’Inra à Bordeaux à titre expérimental. L’Observatoire entend surveiller dans les prochaines années cinquante à cent parcelles sur le territoire français afin d’avoir des conditions variées. Pour le suivi des parcelles, il s’appuie sur des organismes régionaux comme les Chambres d’agriculture.

« C’est un outil de plus pour les viticulteurs afin de progresser vers une moindre consommation de produits phytosanitaires », a estimé Laurent Delière, ajoutant que 80 % de ces produits étaient utilisés en France pour lutter contre le mildiou et l’oïdium.