VENDEE GLOBEHuile gelée, réparations… le quotidien de Boissières sur le Vendée Globe

Vendée Globe : Réparations, huile d’olive gelée mais moral d’acier… Arnaud Boissières tient le cap

VENDEE GLOBELe skipper girondin est actuellement 13e de la course...
Laetitia Dive

Laetitia Dive

Presque quarante jours qu’Arnaud Boissières – surnommé Cali – a quitté Les Sables d’Olonne aux côtés de 29 autres skippers pour le Vendée Globe. Sur le nombre, sept ont été contraints de revenir. « L’abandon de Vincent Riou a fait de la peine à Arnaud. Ils avaient fait une transat Jacques Vabre ensemble », raconte Pierre Simon, son chef de projet.

« Dans la retenue »

De son côté, l’Arcachonnais n’a pas été épargné, souligne son équipe : « Ça a été intense, avec une descente de l’Atlantique dans la peine. Et en ce moment, c’est très difficile dans l’Océan Indien. »

Actuellement 13e de la course, le skipper a également eu plusieurs soucis techniques, ce qui l’empêche d’avancer aussi vite qu’il le souhaiterait : « En général, Cali apprécie les conditions difficiles du Sud mais là il est dans la retenue car il a peur que le matériel ne tienne pas. Il est dans une tactique conservatrice plutôt que sportive. »

Pierre Simon le dit clairement : l’objectif est d’arriver jusqu’au bout. « La première victoire c’est le départ, la seconde c’est l’arrivée. Et gagner la course, c’est la cerise sur le gâteau. » S’il termine, Arnaud Boissières serait le seul skipper avec Armel Le Cléac’h à avoir bouclé trois Vendée Globe d’affilée.

Une aide psychologique

Sur terre, son équipe est mobilisée jour et nuit. « Je suis d’astreinte 24 heures sur 24. Dès qu’il y a des mails ou des interrogations, je réponds », raconte Pierre Simon. Le chef de projet vit donc au rythme du skipper. Il le soutient et l’aiguille dans ses choix et les réparations qu’il doit faire. « On est une aide plus psychologique que technique », explique-t-il.

Mais depuis le début de la course, ni le matériel endommagé sur la Mie Câline, ni les conditions climatiques ne semblent avoir altéré le moral d’Arnaud Boissières. « Cette semaine, son huile d’olive a gelé à cause du froid ! Mais il a la forme, il adore ces coins-là », affirme son chef de projet. Lui se dit même « plus inquiet » que Cali : « Je ne fais que le ressentir de loin, je ne le vis pas. C’est presque plus stressant ! »