Bordeaux: Les travaux de la déviation du Taillan repoussés à (au moins) 2018
TRANSPORTS•La maire de la ville organise dimanche une journée sans voiture pour alerter les pouvoirs publics sur les nuisances générées par la traversée quotidienne de 1.500 poids lourd. En attendant, le projet de déviation est encore repoussé...Mickaël Bosredon
Agnès Versepuy, la maire du Taillan-Médoc, espère « une forte mobilisation. » Dimanche 4 décembre, elle organise dans sa commune à partir de 11 h une journée sans voiture, et appelle les habitants, ainsi que tous les citoyens du Médoc, à venir se joindre à la marche qui partira de l’hôtel de ville et ira jusqu’à la place Charles-de-Gaulle, en empruntant l’avenue de Soulac.
L’objectif est d’alerter les pouvoirs publics sur les nuisances provoquées par la traversée quotidienne de plus de 1.500 poids lourds. Dans cette ville qui représente la porte d’entrée de la métropole bordelaise pour les habitants du Médoc, l’exaspération est à son comble.
« Ma revendication est prise au sérieux »
Le projet de déviation de la commune ayant été encore repoussé, l’élue a même demandé à la préfecture de prendre une interdiction de circulation aux poids lourds sur sa commune. « J’ai eu une réunion lundi en préfecture à ce sujet, explique Agnès Versepuy à 20 Minutes. Si je n’ai pas encore de réponse, je suis rassurée sur le fait que ma revendication est prise au sérieux et que les services concernés travaillent dessus. »
Du côté du projet de déviation, le conseil départemental de la Gironde assure que cela « reste une priorité. » Mais les travaux, stoppés après l’annulation d’un arrêté préfectoral, ne reprendront au mieux qu’en 2018.
Les travaux de la déviation repoussés à 2018
« Le problème que nous avons concerne une espèce de papillon et son écosystème, qui sont présents sur la zone du projet de tracé, explique à 20 Minutes Frédéric Perrière, directeur général adjoint chargé des territoires au sein du conseil départemental. Dans son arrêté, l’Etat avait plaidé l’absence d’impact des travaux sur cet écosystème. Il va désormais proposer un nouvel arrêté en reconnaissant l’impact, et en suggérant de nouvelles mesures pour améliorer l’intégration de cette espèce ».
Frédéric Perrière assure que « le projet ne repart pas de zéro. » « Il n’y a plus que cette question à régler. Mais cela veut dire de nouvelles études, ce qui devrait nous amener à 2018 pour la reprise des travaux, soit un an de retard par rapport à ce que nous espérions. Je sais que pour les habitants du Médoc, un an c’est long, mais il y a des règles à respecter et nous nous plions au droit. »
En attendant, les habitants pourront avoir un aperçu de ce que représente une journée sans poids lourd ni voiture. Ils pourront se réapproprier l’espace public dimanche, le temps d’une journée. « Chacun peut venir avec son pique-nique, et il y aura des animations », ajoute Agnès Versepuy.