« Après les Jeux de Rio, j’ai senti que j’étais à la fin d’un cycle de motivation » : Le rameur Benjamin Lang nous raconte son retour
AVIRON•L'athlète et ses coéquipiers avaient terminé demi-finalistes du quatre sans barreur à Rio...Laetitia Dive
«Je m’entraîne une fois par jour en ce moment, soit le minimum syndical pour un rameur ». le reconnaît volontiers : l’année qu’il vient de passer a été extrêmement éprouvante. Après une qualification de justesse pour les JO de Rio en mai dernier, le Girondin et ses trois coéquipiers n’ont pas passé le cap .
« Après les Jeux de Rio, j’ai senti que j’étais à la fin d’un cycle de motivation que je devais retrouver », confie l’athlète, qui s’apprête à partir vivre à l’étranger et dit avoir besoin de ce changement : « Je vais continuer l’aviron mais ça va devenir la variable d’ajustement », poursuit-il.
Double vie
En dehors de son sport, Benjamin Lang a toujours eu une vie « classique » : un travail, une famille, une copine et des amis, avec qui il compte passer plus de temps désormais. « Je ne suis pas un ayatollah du sport professionnel, je suis plutôt un réfléchi du sport amateur », explique celui qui a mené de front deux vies bien distinctes.
« J’ai un master d’école supérieure de commerce. J’ai travaillé pour plusieurs entreprises, chez Bouygues notamment ». Au cours de ses études et lors de ses premières expériences professionnelles, le sportif a donc dû faire avec un emploi du temps très chargé, et des horaires aménagés: « L’entraînement en aviron c’est 4h à 6h par jour, soit 25h par semaine. J’y allais le matin avant 9h et y retournais le soir après 18h ».
L’an passé, l’athlète s’est néanmoins consacré exclusivement à l’objectif olympique : « J’avais un employeur compréhensif qui m’a permis de me donner à 100% ». Depuis son retour, il délaisse un peu les rames et se dédie à ses autres objectifs. Il dit néanmoins vouloir poursuivre en douceur : « arrêter brutalement ce serait un déracinement parce que c’est une passion ».
A jamais rameur
Le sportif n’est donc pas prêt à changer radicalement de vie : « Cela fait 20 ans que je fais de l’aviron, dont 12 ans de haut niveau. On prend un rythme, on accepte des contraintes, on s’habitue à un environnement d’amis, on est une grande famille dans l’aviron ».
Malgré son départ à l’étranger, Benjamin Lang conserve sa licence à , son club de toujours. Et il conserve ses bonnes habitudes : « Je ne fais pas d’excès, je me connais parfaitement. Je sais donc, entraînement ou pas, l’impact qu’aura trois verres de vin sur mon corps ». Les Jeux Olympiques étant derrière lui, il admet cependant rester « un peu plus tard aux soirées » : « Avant, je partais toujours avant minuit ».