JUSTICELot-et Garonne: L'ex-président du département devant le tribunal

Lot-et-Garonne: L'ex-président du département et son directeur de cabinet poursuivis dans une affaire de « frais de bouche »

JUSTICEMichel Diefenbacher, à la tête du Lot-et-Garonne de 2004 à 2008, et Ludovic Martinez, son directeur de cabinet de 2001 à 2007, avaient été mis en examen en 2014 pour « octroi d'un avantage injustifié par une personne dépositaire de l'autorité publique »...
Elsa Provenzano

E.P. avec AFP

Six ans après le dépôt d’une plainte contre X déposée en 2010 par Pierre Camani, actuel président PS du Conseil départemental et sénateur du Lot-et-Garonne, et son ancien directeur de cabinet, Ludovic Martinez, actuel directeur de cabinet d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel d’Agen dans une affaire de « frais de bouche ».

Michel Diefenbacher, à la tête du Lot-et-Garonne sous l’étiquette UMP de 2004 à 2008, et pour « octroi d’un avantage injustifié par une personne dépositaire de l’autorité publique ».

L’administration pointée du doigt par la Défense

Les faits mis en cause concernent l’attribution d’un marché de frais de bouche au Conseil départemental pour un montant estimé entre 200.000 et 300.000 euros, entre 2005 et 2007, liées à un éventuel non-respect de la procédure d’attribution de marchés publics.

« C’est extraordinaire qu’on renvoie le président du Conseil général, ce n’est bien évidemment pas lui qui s’occupait de ces choses-là », a réagi Me Michel Dufranc, avocat de Michel Diefenbacher. « C’est l’administration qui n’a pas joué son rôle. On ne comprend pas pourquoi le directeur général des services n’est pas poursuivi », a-t-il poursuivi.

Ludovic Martinez, directeur de cabinet d’Alain Juppé (LR) à la mairie de Bordeaux depuis 2008, s’est dit « très serein ». « C’est une affaire bizarre. Il n’y a eu ni enrichissement personnel, ni fausse facture, ni préjudice pour la collectivité. Cette affaire n’est pas de notre responsabilité, mais de celle de l’administration », a-t-il ajouté.

La responsable de l’entreprise de traiteur a également été renvoyée dans cette affaire. La date du procès n’est pas encore connue.