Pour l’instant, ils n’ont pas de locaux, car l’école ouvrira officiellement en septembre 2017. Alors, en attendant, les stages ont lieu dans les locaux d’une école située près de . « On profite des vacances pour organiser un stage d’une semaine », explique Christophe Lorcat, le directeur du à Bordeaux. Pour cette session, un total de vingt-huit élèves s’est inscrit, théâtre et cinéma confondus.

Si cette école de théâtre est prestigieuse et très demandée, c’est en partie parce qu’elle a vu passer des élèves devenus de grands noms de la scène ou de l’écran : Isabelle Adjani, Guillaume Canet, Audrey Tautou ou encore Laurent Lafitte. Ouverte il y a un demi-siècle, elle propose des formations en trois ans et valorise aujourd’hui la pluridisciplinarité, tout en restant associée au théâtre. « Quand on y rentre, c’est qu’on est passionné et bosseur », affirme Judith Leder, élève en 3e année à Paris.

Des professeurs-artistes

Christophe Lorcat est issu de la formation. « J’ai fait de tout depuis : théâtre, chant, danse, marionnettes… » Comme lui, les professeurs qui vont exercer dans cette future antenne ont des carrières d’artistes : « c’est très important qu’ils soient issus du milieu pour mieux conseiller les élèves. » Judith Leder confirme : « On apprend beaucoup en regardant nos professeurs diriger. Ils partagent leurs expériences. »

La volonté d’exposer les étudiants au monde professionnel dès le début de la formation a ainsi motivé l’administration du Cours Florent à choisir Bordeaux pour installer son quatrième campus. « Ici il y a beaucoup de théâtres, des sociétés de production… On voudrait que nos élèves puissent rester à Bordeaux pour exercer. » Judith, elle, y voit aussi une façon d'« amener le théâtre » ailleurs : « Il y a beaucoup d’écoles à Paris. Mettre en place des écoles dans d’autres villes permet de toucher plus de monde. »

Un casting sous forme de stage

Depuis trois ans, la célèbre école de théâtre décentralise. Au-delà de Paris, deux structures ont été ouvertes à et . Pour former son équipe pédagogique, le directeur compte sur des professeurs de la capitale mais mise aussi sur les artistes de la région.

Et du côté des élèves, Christophe Lorcat compte sur les nombreux stages dispensés d’ici la rentrée 2017 pour découvrir les talents de demain. Selon lui, cette étape est indispensable : « il faut qu’on puisse évaluer leur motivation, leur capacité à travailler en équipe. » A la rentrée, ils seront une centaine à intégrer le Cours Florent.