VIDEO. Bordeaux: Du street-art pour égayer le campus
CHOUETTE•Les fresques se multiplient sur les bâtiments du campus...Laetitia Dive
Elle mesure 20 x 9 mètres. Œuvre de l’artiste , la qui orne la façade ouest de la bibliothèque universitaire a été réalisée en seulement cinq jours. Mais il y a eu un travail préalable : « Il a fallu retrouver toute l’histoire du bâtiment et la comprendre afin de pouvoir l’expliquer à Zest. Car ce n’est pas un simple mur qu’il graffait », explique Marco Franchi, à l’origine du projet Station Campus.
« On a remarqué que dans la métropole bordelaise, aucune station de bus ni de tram ne porte le nom de « campus ». Donc on a créé notre », raconte-t-il. Son idée s’inscrit dans une démarche plus large : , qui vise à réaménager les différentes zones universitaires bordelaises.
Une station qui se déplace
La fameuse Station Campus est mobile : elle prend la forme d’un container qui se balade d’un pôle à un autre pour aller à la rencontre de la communauté universitaire depuis plusieurs mois. « On voulait créer cette proximité pour, d’une part informer des travaux et, de l’autre, collecter des informations émanant de ces personnes ».
L’opération se veut collective : tout le monde peut toquer à la porte du container pour y proposer ses idées ou exprimer ses revendications. « On a rencontré 700 personnes depuis fin avril. On s’est déplacé à Peixotto, Gambetta, sur l’esplanade de la nouvelle région… »
L’attrait des couleurs
Pour Marco Franchi, ce qui attire, c’est l’apparence du container, couvert de graffs, tous réalisés par les sept membres du collectif : « Ça attire l’œil, ça met des couleurs dans un campus monochrome », explique le porteur du projet. Et c’est justement cette volonté d’éveiller quelque chose chez les membres de cette communauté universitaire qui a incité Station Campus à développer le street-art.
« Le graff a cette capacité à susciter l’esprit critique. On a beaucoup de réactions, majoritairement positives car on met de la couleur sur le campus. Mais on essuie aussi de temps en temps certaines critiques de gens qui nous expliquent qu’on pourrait dépenser notre argent dans des choses plus utiles », commente Marco Franchi.
Les étudiants invités à participer
Pour cette dernière œuvre, la symbolique abordée était la mixité – « la fresque est pleine de couleurs »- car cette bibliothèque universitaire est fréquentée par des étudiants de Lettres comme de Droit. Il fallait aussi des couleurs vives qui puissent « exprimer le changement », « car c’est un vrai changement qui est en train de se produire sur le campus ». Le personnel de la était lui « très heureux » de voir le bâtiment mis en valeur.
Outre l’artiste Zest, les artistes du collectif ont animé plusieurs ateliers sur le campus afin d’y mettre de la couleur, en peignant notamment une fresque de 200 mètres. Et alors qu’une épicerie solidaire, , ouvrira en février à Peixotto, les étudiants en charge des lieux ont été conviés à graffer sur les murs de la maison qui accueillera la boutique.