CULTUREQui veut participer à la restauration la sculpture de Montaigne?

Le musée d'Aquitaine lance un appel aux dons pour restaurer la sculpture de Montaigne

CULTUREUne opération de financement participatif a été lancée pour récolter une partie des fonds qui vont servir à embellir le monument funéraire, élevé en hommage au grand philosophe...
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

Michel de Montaigne a toujours reposé à Bordeaux, sur le site actuel du Musée d’Aquitaine. A sa mort, en 1592, il a été enterré dans la chapelle du couvent des Feuillens, qui s’élevait à l’emplacement de l’actuel musée d’Aquitaine. Et sa veuve a fait construire en 1593 un cénotaphe, monument funéraire (qui n’est pas un tombeau) destiné à lui rendre hommage.

« Il a réchappé d’un incendie et a été déplacé une dizaine de fois », raconte François Hubert, directeur du musée d’Aquitaine. Les ossements de l’auteur des Essais reposent dans le sous-sol du musée mais ne sont pas visibles du public. Le musée a décidé, pour ses 30 ans, de lancer pour restaurer cette pièce emblématique de sa collection permanente et mieux la mettre en valeur. « C’est aussi une façon d’associer le public à la pensée humaniste portée par Montaigne », souligne le directeur du Musée.

Une restauration devant le public

Le monument, assez imposant par ses dimensions (2,33 m sur 1,58 m), porte le poids des âges. L’ensemble a un peu jauni et souffert de démontages successifs.

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Une restauration de 40 jours va avoir lieu à l’automne 2017 au sein même du musée, afin d’éviter un nouveau démontage et « pour permettre aux gens qui ont financé l’opération de pouvoir suivre l’avancée du travail », précise François Hubert.

Le coût total de l’opération, qui comprend la rénovation du monument et la création d’une nouvelle muséographie autour de la vie et l’œuvre du grand penseur, s’élève à 66.000 euros. L’objectif de l’opération de financement participatif est de récolter 18.000 euros. La Ville (9.000 euros), l’Etat (9.000 euros) et la fondation BNP Paribas (30.000 euros) assument le reste du financement.

Depuis le lancement de l’opération, le 12 octobre, distillant des informations sur la vie du grand homme, et retraçant l’histoire mouvementée du cénotaphe.

On sait par exemple qu’à partir de 1887, lorsque le bâtiment du couvent des Feuillens a cédé la place à la faculté des Sciences et des Lettres, le cénotaphe a été installé dans le hall de l’université. Il y est resté pendant près d’un siècle et avait la réputation de porter chance, si bien que les étudiants avaient pris l’habitude de lui toucher le pied avant une épreuve. On dit aussi que certains billets doux se glissaient dans les interstices du cénotaphe. Plus tard, sous l’Occupation, des messages de Résistants y auraient aussi été cachés.