SANTEBordeaux: Une innovation pour le partage de savoir-faire entre médecins

Bordeaux: Une innovation pour le partage de savoir-faire entre médecins

SANTELa start-up Bordelaise MedTandem veut accélérer les transferts de connaissances entre praticiens, au bénéfice des patients...
Elsa Provenzano

E.P. avec AFP

L'ambition de la start-up bordelaise est de faciliter la mise en relation entre médecins pour qu'ils partagent leurs savoir-faire innovants, au bénéfice des patients.

« Les congrès de médecine sont formidables pour la théorie, mais il manque des occasions pour l'apprentissage de gestes pratiques », explique Elodie Baer, anesthésiste de 36 ans au , co-fondatrice de la plateforme qui se revendique comme « première » du genre en France.

Deux anesthésistes bordelaises à l'initiative de MedTandem

« Après la fin de leurs études, les médecins ne sont plus au contact de mentors. Il devient alors difficile de se former si vous n'avez pas de réseau avec des médecins qui possèdent certaines compétences. De la même façon, en clinique, il y a des médecins qui ne savent pas comment transmettre leur savoir-faire », explique la praticienne, qui s'est associée pour ce projet à Lucie Beylacq, 38 ans, anesthésiste dans une clinique bordelaise.

De la même façon qu'internet a révolutionné des secteurs d'activités comme l'hôtellerie et les transports avec de nouvelles possibilités de mises en relation, les deux médecins comptent sur la plateforme pour « démultiplier les acteurs de formation » dans des domaines marqués par des « innovations permanentes ».

« Une vingtaine d'inscriptions par jour »

Lancée lors d'un congrès d'anesthésie annuel à Paris fin septembre, la plateforme, qui veut sortir du système des formations données par des médecins payés par l'industrie médicale, enregistre « une vingtaine d'inscriptions par jour », selon Elodie Baer.

«Trois tandems » se sont déjà mis en place, précise-t-elle, et la première formation pour un apprentissage de « l'anesthésie de l'oeil sous échographie » aura lieu fin novembre in situ dans une clinique bordelaise avec un médecin venu depuis la région parisienne pour se former.

Encore limitée à trois spécialités (anesthésie, médecine d'urgence, orthopédie), la plateforme devrait aborder toutes les spécialités d'ici début 2017. La jeune pousse se rémunère grâce à une commission pour la gestion de la plateforme, la mise en ligne des annonces, le détail des formations, l'assurance intégrée, etc.

Pour Elodie Baer, «l e secteur médical français reste un des meilleurs du monde. En créant un réseau de formations, il s'agit de devenir aussi un centre de formation de référence », non seulement pour les médecins en France, mais aussi, espère-t-elle, pour ceux de l'étranger. Et, in fine, de « faire bénéficier au plus tôt les patients » des nouvelles technologies médicales.