Bordeaux: Contre la douleur, l'hypnose ça marche comment ?
SANTÉ•On démêle le vrai du faux parce que ça n'a rien à voir avec ce qu'on voit dans les spectacles...Laetitia Dive
Cela peut remplacer la médecine
FAUX. «J'ai eu une patiente qui avait des douleurs aux cervicales depuis des années. Mais les radios ne montraient rien». est hypnothérapeute à Bordeaux et voit au quotidien des personnes qui souffrent sans véritable motif médical.
Selon la , 31,7% des Français seraient ainsi atteints de douleurs chroniques, . Des douleurs qui sont parfois liées à un traumatisme passé: « Parfois, le mal est juste là pour nous dire qu’il faut résoudre quelque chose dans notre vie », explique l'hypnothérapeute.
Mais dans d'autres cas, il y a une explication médicale. «Les personnes qui viennent pour des migraines, je leur demande un scanner ou une IRM avant, explique Priscilla Lowe. Si elles n’en ont pas, je refuse de faire la séance». Le risque de passer à côté d'un vrai problème de santé est en effet trop élevé et l'hypnose doit rester une solution complémentaire à la médecine traditionnelle.
On utilise des objets étranges
PAS TOUJOURS. Les images de pendules qu'on agite et autres objets appartiennent plus à l'univers du spectacle qu'aux cabinet des hypnothérapeutes. «C'est la méditation qui ouvre l'état d'hypnose», commente Priscilla Lowe.
Ainsi, l'entrée dans l'état d'hypnose se fait différemment selon les patients: certains sont invités à penser fortement à un lieu, une plage par exemple, et à imaginer la sensation du sable chaud. D'autres se concentrent sur une partie du corps.
«J'ai un sablier dans mon cabinet que j'utilise lorsque les patients ont plus de mal», confie l'hypnothérapeute. Elle l'affirme, rentrer sous hypnose ne présente aucun risque, y compris seul chez soi. En effet, l'auto-hypnose se développe chez les personnes qui souffrent de douleurs chroniques et ont besoin d'être apaisées régulièrement.
On ne se souvient de rien après une séance
FAUX. Et il ne s'agit pas d'un vrai sommeil mais plutôt d'une rêverie. «On conseille de faire des séances de dix minutes aux patients qui pratiquent l'auto-hypnose». En cabinet, cela peut durer plus longtemps. Mais dans tous les cas, le patient maîtrise ce qu'il se passe.
«C'est comme un voyage à l'intérieur de soi, raconte Priscilla Lowe. Le cerveau va identifier via une image la raison de cette douleur». L'image qui apparait alors peut-être réelle, une situation vécue dans le passé par le patient, ou une métaphore: «Lors d'une séance, une personne m'a dit qu'elle ressentait un parpaing dans le ventre. Même elle trouvait cela absurde».
Une fois l'image identifiée, l'hypnothérapeute aide le patient à évacuer cette douleur en la faisant «sortir du corps». Cela peut prendre plus ou moins de temps, l'objectif étant souvent atteint entre une et trois séances. Et pour sortir de cet état ? «Il suffit de penser qu'on souhaite stopper l'hypnose si on a déja les yeux ouverts, ou d’ouvrir les yeux s'ils sont fermés».