SANTEQuels sont les bons réflexes en cas de piqûre de frelon?

Quels sont les conseils des pros en cas de piqûre de frelon?

SANTEEnviron quinze randonneurs ont été piqués par des frelons dimanche, dans le Lot-et-Garonne. 20 Minutes fait le point sur les bons gestes à adopter en cas de piqûre...
Un groupe de randonneurs a été attaqué par des frelons ce dimanche, dans le Lot-et-Garonne.
Un groupe de randonneurs a été attaqué par des frelons ce dimanche, dans le Lot-et-Garonne.  - ARDEA/MARY EVANS/SIPA
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

Dimanche à Foulayronnes, près d’Agen, qui ont visiblement été dérangés par le passage du groupe. Un homme de 62 ans et une femme de 41 ans ont été gardés sous surveillance à l’hôpital d’Agen, sans que leur état ne soit jugé préoccupant par l’équipe médicale. On ignore encore s’il s’agissait de frelons asiatiques. 20 Minutes vous rappelle les bons gestes à adopter en cas de piqûres.

Que faire si on ne se sait pas allergique ?

« Si la personne ne se sait pas allergique aux hyménoptères (guêpes, frelons, abeilles etc.) ou n’a pas de souvenir d’avoir été piquée, il n’y a pas forcément d’urgence, estime le docteur Jean-Charles Farouz, médecin allergologue à Bordeaux et Saint-Emilion. On peut mettre un glaçon, une crème anti-inflammatoire ou prendre des antihistaminiques dans une pharmacie à proximité. » L’importante est de garder son calme. « Même s’il y a une boule, ce n’est pas grave, c’est une réaction de défense de l’organisme », souligne le médecin. A noter que les dispositifs type aspi-venin ne servent à rien dans le cas de piqûres d’hyménoptères. Et, frelons et frelons asiatiques sont tout aussi dangereux mais ces derniers sont réputés plus agressifs.

Et si on n’a pas de pharmacie à proximité ?

Le risque, explique ce spécialiste, c’est de se retrouver pris au dépourvu en pleine nature. Dans ce cas-là, « surtout, il ne faut pas s’affoler car sinon l’anaphylaxie peut se développer de plus en plus », précise le médecin. Le choc anaphylactique provoque des sueurs, une diminution de la tension, un teint blanchi et parfois de l’urticaire. En cas de piqûre, « il faut mettre la victime au repos », confirme le centre antipoison de Bordeaux qui oriente les victimes vers le Centre 15. Si on a besoin d’aide, il faut contacter le 15 ou le 18 le plus rapidement possible et « un bilan médical par téléphone est proposé dans un premier temps », précise Patrick Vignon, l’adjoint chef au service départemental d’incendie et de secouirs (SDIS) 47.

Comment réagir si on se sait allergique ?

Les personnes allergiques ont en permanence des médicaments sur elles : « des antihistaminiques, des corticoïdes dont la prise est à adapter en fonction de son poids et de l’adrénaline pour les gens très à risque qui réalisent alors eux-mêmes des injections intramusculaires », détaille le docteur Jean-Charles Farouz. Il souligne que « pour être allergique, il faut que la piqûre soit la deuxième, la première piqûre ne peut rien faire », elle ne peut pas déclenche de réaction allergique.

La multiplicité des piqûres est-elle dangereuse ?

Plusieurs piqûres peuvent provoquer un choc anaphylactique ou un œdème. « Un traitement de désensibilisation c’est l’équivalent de 4,5 voire 6 piqûres. Au-delà, il y a le risque d’une réaction toxique en plus », décrit le médecin. La dangerosité de la piqûre varie aussi en fonction de la zone piquée. Par exemple, une piqûre à l’orteil est moins inquiétante qu’une piqûre à la joue, qui peut engendrer des difficultés à respirer.

Existe t-il un danger mortel ?

« Le risque mortel existe chez quelqu’un qui est vraiment allergique », estime le docteur Jean-Charles Farouz.