LOISIRSBordeaux: Privés de cortège dans les rues, les zombies contre-attaquent

Bordeaux: Privés de cortège sur la voie publique, les zombies contre-attaquent

LOISIRSAlors que la menace d'une interdiction plane sur l'édition 2016, les organisateurs de la zombie walk seront reçus en préfecture jeudi 13 octobre...
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

Les zombies ont décidé de sortir les dents, voire les crocs. Pas question pour eux d'abandonner la traditionnelle « zombie walk » de Bordeaux, dont la septième édition doit se tenir cette année le 22 octobre. Dans le cadre de l'état d'urgence, par des barrières sécurisées, ce que refuse la mairie qui n'aurait pas les moyens de mettre en place cette sécurisation.

Mais , organisateur de cette marche, ne peut concevoir une annulation de la marche. « La Zombie Walk est devenue notre événement majeur, relate Franck Bonhomme, fondateur de la manifestation. C'est grâce à elle que nous construisons notre budget de l'année ; une annulation mettrait en péril notre mouvement, qui prend de l'ampleur. » Elle avait attiré 4.000 personnes l'an passé dans les rues de Bordeaux. « De plus, c'est un rendez-vous devenu incontournable pour des centaines de jeunes qui ont là l'occasion de montrer leur savoir-faire en matière de maquillage et de jeu théâtral. »

Une semaine complète de festivités

Franck Bonhomme estime par ailleurs que « le nécessaire a été fait en matière de sécurité », puisque « nous avions anticipé l'état d'urgence en réduisant en temps et en distance l'événement par rapport à l'année dernière, et en interdisant le port de cagoules aux participants. »

La manifestation est d'autant plus importante cette année pour Burdigala Corporation, qu'elle doit être le point d'orgue d'une semaine de festivités, qui démarrent dès samedi 15 octobre, aux Vivres de l'Art, dans le quartier Bacalan. « On y trouvera des animations autour de la réalité virtuelle avec trois postes de casques, des groupes de musique, un groupe de pole dance, des sculpteurs... » Dans le courant de la semaine prochaine, des projections de films et des jeux de plateaux seront proposés.

« Une mascarade, une fête, un carnaval »

« Nous sommes ouverts à la discussion avec la mairie », insiste Franck Bonhomme, qui se dit prêt également à évoquer le caractère « anxiogène » de la manifestation que reproche la municipalité. « Nous sommes conscients que des personnes fragiles peuvent être impressionnées, mais tous nos participants sont briefés sur le fait qu'ils doivent rassurer les passants si certains prennent peur. Tout s'est toujours très bien passé lors des six dernières éditions. A la base, c'est une mascarade, une fête, un carnaval. »

L'association sera reçue à la préfecture ce jeudi à 11h pour essayer de faire avancer ce dossier.