«On ne pourra pas me dire que les Saint-Médardais » sont contre le tramway. Jacques Mangon, le maire, compte bien se défendre face sur le projet d’une ligne entre Bordeaux et sa ville.

Un « plébiscite » selon le maire

Après avoir créé un collectif puis organisé une pour démontrer l’utilité du prolongement de la ligne D jusqu’à la municipalité a carrément payé l’Ifop (7.500 euros) pour faire un sondage. Selon les résultats présentés par Jacques Mangon, ce lundi, 85 % des habitants sont favorables au projet. En tout, l’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 403 personnes, représentatif de la population de la commune âgée de 18 ans et plus.

« On s’est dit que c’était important de solliciter la population car les questions de transport passionnent beaucoup, explique le maire. On est content de vérifier la large adhésion des habitants. On peut même parler de plébiscite. » Une manière de dire aux opposants mais aussi à qu’il n’y a pas de doutes à avoir sur ce projet, même si aujourd’hui le prolongement n’a été confirmé que jusqu’à Eysines.

Jacques Mangon assure qu’il ne « cherche pas à mettre la pression », il souhaite juste à préparer sa défense s’il se fait attaquer dans les prochains mois. Ce dossier est en effet un serpent de mer. A l’heure actuelle, Bordeaux Métropole a simplement validé la poursuite des études de faisabilité. Aucun tracé n’a pour l’instant été acté.

Les habitants prêts à abandonner leur voiture ?

Selon le maire, aujourd’hui, il faut minimum une heure en transport pour rejoindre le centre-ville de Bordeaux alors qu’en tram, il ne faudra plus que 36 minutes. Le sondage montre d’ailleurs que 86 % des Saint-Médardais prendront « certainement » ou « probablement » le tramway au lieu de la voiture si le prolongement de la ligne D est bien réalisé. Il y aurait donc un impact en terme de choix de transport.

L’objectif du sondage est aussi d’accélérer le calendrier prévisionnel. Si la concertation publique doit débuter en décembre prochain, l’arrivée du tramway n’est pas prévue avant 2021. « Nous devons à tout prix tenir les dates notamment face aux opposants qui vont continuer à se faire entendre », conclut Jacques Mangon.