Girondins: Après deux mois, ça donne quoi les recrues bordelaises?
FOOTBALL•On a fait le bilan à l’issue de la 8e journée…Laetitia Dive
Deux mois de compétition, et une nouvelle trêve internationale à l’horizon : c’est la bonne occasion pour faire un premier bilan des recrues estivales des Girondins. Même si rien n’est définitif dans ce bulletin de notes.
La bonne surprise : Youssouf Sabaly
Pour l’instant il est la meilleure recrue du mercato bordelais. D’ailleurs, c’est l’entraîneur du PSG qui le dit : « C’est un exemple de travail, un grand joueur, une grande personne ». Unai Emery l’a fréquenté pendant un mois alors que le jeune latéral revenait d’une année de prêt à Nantes… pour repartir à Bordeaux.
Titulaire à chaque match, le joueur avait offert une passe décisive à Malcom lors du match contre Lyon lors de la 4e journée. Au Parc des Princes, le joueur a fait tout ce qu’il a pu contre son club formateur, alors que son équipe était à la dérive. Agée de 23 ans, la jeune recrue a la particularité d’avoir toujours été prêtée. Pour l’anecdote, il n’a joué aucun match avec le depuis le début de sa carrière comme professionnel.
A Bordeaux, on sait apprécier son talent, à commencer par Cédric Carrasso : « Il me fait forte impression. Il a une maturité et un volume de jeu, qui à son âge, sont assez impressionnants. J’avais joué plusieurs fois contre lui, mais je ne le voyais pas comme ça : il est partout. C’est une pile. Et il a un bon esprit en plus ».
aPlutôt un bon début : Igor Lewczuk
L’arrivée d’Igor Lewczuk début septembre avait étonné tout le monde. D’abord, il faut bien le dire, parce que c’était un inconnu en France. Ensuite, parce qu’il a préféré la Ligue 1 à la Ligue des champions, alors que son ancienne équipe, le joue la prestigieuse compétition cette année.
Après 360 minutes de jeu et quatre matchs d’affilée, le Polonais offre un bilan plutôt positif. A l’issue du match contre Angers (0-1), Jocelyn Gourvennec se montrait content de son défenseur : « « Il a répondu présent dans ce qu’on lui a demandé. Il a fait des choses simples, sobres. Pour une première, je l’ai trouvé très présent, très prêt ». Face à Caen la semaine suivante, le joueur offrait la seule vraie occasion du match en tentant une superbe tête sur un centre de Malcom… repoussée par le gardien caennais (0-0).
Défenseur solide et dominateur, Igor Lewczuk n’a néanmoins rien pu faire face au PSG. Comme ses coéquipiers, il a été cueilli à froid dès les premières minutes et s’est laissé surprendre par une tête smashée d’Edinson Cavani.
On ne sait pas encore : Jérémy Toulalan
C’était juste après la mi-temps, le 28 août dernier au Matmut Atlantique. Alors que Bordeaux recevait Nantes (1-0), Jérémy Toulalan était sorti du terrain en grimaçant. Puis, il avait disparu des terrains pendant un mois, souffrant d’une lésion bénigne aux ischio-jambiers.
Ce samedi, la « Toul' » était de retour au Parc des Princes, face à un PSG qui a montré qu’il pouvait faire aussi bien que l’an passé (2-0). Difficile donc de juger les prestations d’un joueur qui a peu foulé les terrains. On sait en revanche que Jocelyn Gourvennec l’a recruté pour son expérience (36 sélections) et sa capacité à stabiliser la défense girondine. D’ailleurs, les deux hommes se sont choisis mutuellement : « C’est quelqu’un que j’apprécie d’abord en tant qu’homme, disait Jérémy Toulalan à propos de son coach, peu après son transfert. En discutant avec lui, et avec ce qu’il a montré à Guingamp, ça m’a donné envie de venir à Bordeaux ».
Arrivé en grande pompe, le joueur a déçu face à Paris. Sur , on remet ses capacités en question, surtout en raison de son âge : le défenseur a fêté ses 33 ans le mois dernier.
On attend mieux : Jérémy Ménez
Lui aussi avait été accueilli en fanfare au Haillan cet été. Après une saison compliquée au (et une longue absence pour blessure au dos), l’attaquant a choisi Bordeaux pour se relancer en Ligue 1… et relancer une équipe en mal de talents. Cédric Carrasso le disait récemment : Jérémy Ménez « aura une place importante dans la réussite des Girondins cette année ».
Les qualités techniques, le joueur les possède à n’en pas douter. Pourtant, une fois n’est pas coutume, on a le sentiment qu’il n’exploite pas totalement son potentiel. L’attaquant semble disparaître lors des matchs à gros enjeux, comme c’était le cas à Paris. Pour son retour au Parc des Princes, Jérémy Ménez n’a presque pas existé à la pointe de l’attaque, handicapé par une équipe largement dominée.
La comparaison a été faite et refaite : l’ancien joueur du PSG était vu comme un héros capable de relancer les Girondins, tout comme à Nice l’an passé. Pour l’instant, elle se soutient difficilement malgré quelques actions de classe : une passe décisive lors du match contre Nantes et un but marqué à Lyon (1-3). Mais si on s’en souvient si bien, c’est parce que ces actions sont justement trop exceptionnelles par rapport à ce qu’a montré le joueur depuis.
aLes absents ont toujours tort : François Kamano
On l’a très peu vu en ce début de saison. Arrivé de Bastia fin juillet, l’attaquant ne cumule que 49 minutes de jeu et n’a pas été titulaire une seule fois. Un choix stratégique qui déçoit certains supporters :
Engagé pour quatre ans, l’attaquant guinéen avait plu à Jocelyn Gourvennec pour son style de jeu : « On avait des joueurs de vitesse, dynamiques mais pas de puissance. Lui allie la vitesse et la puissance. C’est un joueur d’élimination, un dribbleur ». Des capacités qui auraient pu permettre à l’entraîneur de la placer comme ailier ou comme attaquant de pointe.
Mais le coach, qui bénéficie déjà d’un large casting pour ces postes, n’a permis au jeune joueur de faire ses preuves que dans les dernières minutes des matchs. « Je me sens bien, le suis disponible pour débuter les rencontres, expliquait le footballeur . Après c’est le coach qui décide. Je travaille à l’entraînement. Je sais que l’entraineur me donnera ma chance. Ce sera à moi de la saisir ».