VIE ETUDIANTELes filières psycho et sports débordées dans l’académie de Bordeaux

Rentrée universitaire dans l'académie de Bordeaux: Les filières psycho et sports débordées

VIE ETUDIANTEDes sélections sont opérées en première année de licence et en master devant l’affluence des étudiants…
A Bordeaux, la filière de Psychologie est sature par les inscriptions.
A Bordeaux, la filière de Psychologie est sature par les inscriptions.  - E.Provenzano / 20 Minutes
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

La hausse des effectifs de l’académie de Bordeaux se poursuit en 2016 avec une prévision d’accueil d’environ 2,6 millions d’étudiants, soit une hausse de 1,8 % par rapport à 2015. Certaines filières ne peuvent pas faire face aux demandes d’inscriptions, depuis plusieurs années.

1.000 demandes pour 400 places en 2015

Les formations en psychologie et en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) sont saturées et le recours au tirage au sort a été employé pour opérer une sélection. « C’est le système qui prévoit une possibilité de tirage au sort, nous, les universités, nous y sommes opposées », prévient Manuel Tunon de Lara, président de l’université de Bordeaux. « Il y a eu 1.000 demandes pour 400 places en psychologie en 2015 et seulement 220 places en cette rentrée 2016 », rapporte Luis Nunes, président du syndicat Unef Bordeaux. Et en 2015, 600 bacheliers avaient été refusés en STAPS.

« Il y a une adaptation nécessaire au niveau du bâti », commente Olivier Dugrip, recteur de l’académie de Bordeaux, soulignant les efforts déjà engagés sur la construction et la réhabilitation du campus. Il a aussi rappelé les ambitions plus élevées de l’Etat, soit la volonté d’amener 60 % d’une classe d’âge à être diplômés de l’enseignement supérieur, contre 50 % auparavant. « Et 100 % des élèves de terminale générale ont reçu une proposition d’affectation », souligne-t-il également. Les filières droit et santé voient aussi leurs effectifs augmenter et la saturation ne semble pas loin « mais on y fait face », précise le président Manuel Tunon de Lara.

Le tribunal administratif a récemment donné raison à , rapporte Sud Ouest, à qui avait été refusée l’admission en première année de licence, sur tirage au sort. Le président de l’université souligne que cette année il y a deux fois moins de recours (pour faire une troisième année de médecine, pour une non-acceptation de tirage au sort, etc.) que l’an dernier.

« La sélection est illégale à l’entrée de la licence 1. Un jeune qui a le bac doit avoir le droit à une place dans une filière de son choix et l’académie de son choix », rappelle Luis Nunes. Pour l’Unef, l’université s’abrite derrière un problème de capacité d’accueil alors qu’il y a une volonté de faire une sélection, dans un contexte de pénurie budgétaire.

Une sélection entre la première et deuxième année de master

Sur les masters connaissant la plus forte pression, une sélection est autorisée par un entre le Master 1 et le Master 2. Il stipule que « la liste limitative des formations dans lesquelles l’admission en seconde année du deuxième cycle peut dépendre des capacités d’accueil et éventuellement être subordonnée au succès à un concours ou à l’examen d’un dossier ».

Une douzaine de formations sont concernées sur l’académie de Bordeaux. « C’est un faible nombre de masters et la poursuite du M2 est très largement garantie », commente Olivier Dugrip, recteur de l’académie de Bordeaux, qui ajoute que l’offre en Master 2 se régule au niveau national. « Ceux qui sont refusés en M2 passent des concours ou redoublent leur M1 et ont encore moins de chance d’être pris en M2 l’année suivante ou alors ils se reportent sur un autre master », égrène Luis Nunes.

Un débat national est en cours au sujet d’une sélection possible dès le Master 1, à laquelle l’Unef est opposée.