Depuis le match contre du 28 août dernier (1-0), les hommes de Jocelyn Gourvennec n’ont pas marqué un seul but chez eux. En revanche, les joueurs sont revenus avec des points de (1-3) et de (0-3). Alors pourquoi les Girondins n’arrivent pas à reproduire ces performances devant leurs supporters ?

On l’a déjà dit, mais franchement, cette pelouse…

C’est « un vrai problème » selon Jocelyn Gourvennec, qui s’est montré agacé par l’état du gazon juste après avoir concédé un score nul et vierge face à Caen. « Cela fait trois mois qu’on a démarré notre saison, je suis très heureux d’être dans un grand club mais on doit avoir un terrain conforme au statut d’un club comme ça », a déclaré l’entraîneur.

Même son de cloche du côté des joueurs : « C’est une pelouse catastrophique et pour notre jeu à nous c’est vraiment difficile. Ce n’est pas une excuse, mais ça y contribue. Ça nous complique la tâche », affirmait Jérémy Ménez. Le responsable, c’est toujours ce champignon, le pythium, qui semble détériorer un peu plus de match en match. Le gazon pourrait d’ailleurs être changé si la situation ne s’améliore pas dans les deux semaines à venir. Sur Twitter, le sujet a beaucoup fait parler. Même le directeur général de la s’en est mêlé.

Avec des équipes qui privilégient la défense, c’est moins drôle

« Ils sont arrivés avec l’intention de défendre et de contre-attaquer. On a essayé de gérer leur contre-attaque mais ça n’est pas facile », commentait Grégory Sertic à l’issue du match de samedi. En une semaine, les Girondins ont affronté Angers puis Caen, deux équipes qui favorisent la contre-attaque.

« C'est très difficile de jouer une défense ultra-regroupée et de mettre du rythme sur un terrain comme ça. On a des joueurs mobiles, vifs, virevoltants, dribbleurs, et c’est difficile quand on ne peut pas mettre de vitesse. Je ne peux que féliciter les joueurs d’avoir autant de réussite dans les passes sur une configuration de match pareil », estime Jocelyn Gourvennec.

Comme la saison passée, les Girondins ont du mal face aux équipes les plus modestes du championnat. Plusieurs occasions pourtant face à Caen, dont la tête du fraîchement recruté Igor Lewczuk (89e) sur un coup franc lointain de Malcom. Mais cette tentative a été vaillamment interceptée par le gardien caennais Rémy Vercoutre.

L’adrénaline, tout simplement ?

« On espère que ça va être un très beau match avec deux équipes joueuses. On va produire du jeu (…) on va essayer de faire plaisir ». Quand il évoque le match contre Paris, prochaine échéance pour les Girondins, Grégory Sertic affiche sa motivation. Cette gnaque, il l’avait déjà avant la 4e journée de Ligue 1, alors que son équipe s’apprêtait à partir pour Lyon : « On est prêt à faire un très très gros match ». Et alors que le joueur apprenait en direct qu’Alexandre Lacazette allait être titulaire face aux Girondins, il se fendait d’un « tant mieux », esquissant un sourire.

Finalement, le fait de rencontrer les grosses équipes du championnat semble stimuler les Girondins. Son coéquipier Jérémy Ménez attend aussi la rencontre contre le PSG : « Ça me fait super plaisir de revenir au », explique celui qui a défendu les couleurs de la capitale entre 2011 et 2014. Loin de leur pelouse dévastée et face à un PSG qui devrait se montrer revanchard après leur défaite contre Toulouse (2-0), on espère que les Girondins doubleront leur potentiel d’une poussée d’adrénaline.