La Vacherie, une ferme urbaine aux portes de Bordeaux
CULTURE•Sur la commune de Blanquefort, près de Bordeaux, une ancienne étable construite à la fin du XIX e siècle a été entièrement réhabilitée pour accueillir un éleveur et des projets culturels en lien avec la nature et l'écologie...Elsa Provenzano
Pas de vaches dans cette « Vacherie ». Mais, depuis samedi 10 septembre, un éleveur ovin vend ses fromages dans le bâtiment attenant à l’ancienne étable construite à la fin du XIXe siècle et abandonnée depuis les années 1960. propriétaire des lieux depuis 2008, vient d’y terminer une réhabilitation, orchestrée par l’architecte et qui s’est attaché à garder l’âme des lieux. Le nom n’a pas été changé car il est devenu familier à l’oreille des locaux.
« On ne voulait pas une ferme pédagogique mais une ferme réelle. Les terrains autour du site n’étaient pas suffisants donc Julien Sarres a installé ses 250 bêtes sur 35 hectares en bord de Garonne », détaille Véronique Ferreira, la maire de Blanquefort. Sur le site de la Vacherie, auquel il a accès via un bail rural environnemental, il transforme et vend ses produits.
La cave a été rénovée elle aussi et lui permet d’y affiner ses fromages. « On va mélanger plusieurs mondes avec ce projet. Avant j’étais au Pian-Médoc et cela me plaît de me rapprocher des urbains. Et pourquoi pas susciter des vocations pour l’agriculture, qui en a bien besoin ? », s’enthousiasme Julien Sarres, l’éleveur installé sur le site.
La Vacherie, d’une surface de 600 m2, sera ouverte à l’AMAP locale, à une association qui propose des échanges de services et à des activités pédagogiques destinées des scolaires. Tous les mois, la grande salle de la Vacherie accueillera des événements mêlants nature et culture.
Un spectacle sur le thème du blé est par exemple programmé en octobre. La municipalité, si elle a quelques idées, veut aussi que le site inspire et attend des propositions d’artistes, d’associations, etc. « pour faire vivre ce lieu », souligne l’élue.
Tout proche, le, crée en une dizaine d’années seulement à la fin du XIXe siècle, contribue à la beauté des lieux. « Des centaines d’arbres exotiques y ont été plantées et des plans d’eau ont été creusés. C’était la folie d’une époque et on entend la continuer ! », souligne Isabelle Maillé, adjointe au sport et à l’agriculture à Blanquefort.