Si le taux de fraude dans les transports de la a baissé pour s’établir à 10,1 % fin 2015, selon une enquête menée par un prestataire, c’est encore trop. Sur le réseau de tramways, qui a pour particularité d’être un réseau ouvert, c’est-à-dire sans barrières d’accès, la fraude s’élève à 11,2 %. Elle est légèrement inférieure dans les bus avec 8,8 %. compte notamment sur de nouveaux valideurs installés à la fin de l’année sur le réseau pour faire encore reculer le nombre de fraudeurs.

La fraude est un sujet de préoccupation pour l’autorité organisatrice des transports (la Métropole) et son délégataire Kéolis puisqu’en 2010, le taux de fraude plafonnait à un peu plus de 15 %. L’objectif pour 2016 est d’arriver à un taux de fraude de 9 % et à 7 % d’ici 2022, année de la fin de la délégation de service public avec Kéolis. « Sachant que 7 %, dans un réseau ouvert, c’est un niveau d’excellence »,

De nombreux bugs avec les anciens valideurs

Quelque 13,5 millions d’euros ont été investis dans de nouveaux valideurs qui permettront d’oblitérer tickartes et cartes avec la technologie sans contact et même, dans un avenir proche, de payer son trajet par carte bancaire, à l’intérieur des rames. Une simplification que devraient particulièrement apprécier les touristes. De nombreux bugs étaient à déplorer avec les anciens valideurs mais avec ceux flambant neufs qui vont être installés d’ici la fin de l’année « les gens n’auront plus d’excuses », prévient Christophe Duprat, vice président de la Métropole en charge des transports.

L’augmentation des recettes de 8 % sur 2016 est en partie à attribuer à ce fléchissement de la fraude. « Il est aussi vrai que nous avons augmenté les tarifs de 3 % et que la fréquentation est en hausse de 6,3 % sur le réseau (de janvier à août par rapport à la même période en 2015) », concède Christophe Duprat.

La fidélisation des voyageurs est aussi un autre moyen pour lutter contre la fraude : 72 % des voyageurs du réseau bordelais sont aujourd’hui des abonnés.