EDUCATIONComment les profs et les élèves vont gérer le phénomène Pokémon Go ?

Bordeaux: Comment les profs et les élèves vont gérer le phénomène Pokémon Go ?

EDUCATIONOn trouve des Pokémons voire des arènes à l’intérieur même des établissements scolaires à Bordeaux…
Clément Carpentier

Clément Carpentier

«On va s’adapter et surtout réduire notre utilisation », Alexandre plongé sur son écran de téléphone l’affirme sans hésitation, les Pokémons resteront dans sa poche pendant les cours. Mais cet adolescent en terminal S au lycée Sainte-Marie Bastide tiendra-t-il sa promesse ?

Le cours devra être intéressant !

Ils seront en effet des milliers de jeunes ce jeudi matin à prendre le chemin de l’école avec cette tentation de jouer à leur jeu préféré plutôt que de suivre le cours. « C’est sûr que si le prof est inintéressant, je risque de sortir mon portable pour jouer et m’occuper », avoue Louniss, le copain d’Alexandre, quand on lui parle du jeu à la mode.

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Les deux amis sont en tout cas bien renseignés. « Il y a une arène juste derrière le mur du lycée, mais on ne peut pas y avoir accès de l’intérieur », s’amusent-ils avec un grand sourire. La solution ? Ils sortiront lors des différentes pauses pour aller s’affronter à quelques mètres des salles de cours.

Une réputation à tenir dans l’établissement

Vont-ils aussi se mettre à tourner en rond dans le lycée pour faire éclore leurs œufs ? Louniss répond du tac au tac : « Je ne pense pas. On a une réputation à tenir. On pourrait passer pour des abrutis ! » Et puis, pour Alexandre, « ça ne marche pas si le point A de départ et le point B d’arrivée sont les mêmes. »

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Si les deux adolescents prennent le sujet à la légère, l’arrivée du jeu Pokémon Go ne fait pas rire tout le monde notamment les chefs d’établissement et les professeurs. « On a quelques inquiétudes mais ici le problème risque d’être vite réglé puisque les portables ont toujours été interdits », rappelle un assistant social d’un collège du centre-ville de Bordeaux.

Observer avant d’interdire s’il le faut

Pour d’autres écoles, collèges ou lycées, la question se pose vraiment car le téléphone n’est pas prohibé. « Nous, on a un pokéstop à l’entrée mais dans d’autres établissements, il y a carrément des arènes dans les cours de récréation », ajoute un professeur. Autre exemple : on trouve des Pokémons sur les façades du lycée Brémontier.

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Les professeurs s’inquiètent surtout « des mouvements de foules » que cela pourrait entraîner. La ministre de l’Education a d’ailleurs demandé qu’aucun petit monstre rare ne soit disposé dans les établissements scolaires. Du côté du rectorat, on préfère temporiser sur le sujet. Il va y avoir une période d’observation avant de prendre des interdictions et des sanctions si des incidents se produisent.