SOCIALBordeaux: La Mission Locale toujours plus près des jeunes

Bordeaux: La Mission Locale toujours plus près des jeunes

SOCIALElle fête ses 20 ans cette année. Depuis sa création, plus de 42.000 jeunes bordelais ont été accueillis...
Clément Carpentier

Clément Carpentier

Max et Anne sont des jeunes épanouis et leur sourire aujourd’hui, ils le doivent en partie à la Mission Locale de Bordeaux. Ce dispositif créé en 1986 par la municipalité, qui vient en aide aux jeunes bordelais de 16 à 25 ans, non scolarisés et souvent sans qualification, leur a filé un sacré coup de main.

Des aides sur tout

Lui voulait repartir de zéro à 22 ans et elle débarquait du Portugal sans parler le moindre mot de français à seulement 17 ans. La Mission Locale leur a permis « de se tourner tout de suite vers les bonnes personnes avec un suivi qui est très individualisé. J’ai pu par exemple faire un bilan de compétence facilement » note Max. Aujourd’hui, il espère décrocher un DUT dans le numérique avec un vrai projet à long terme.

Depuis 20 ans, la Mission Locale de Bordeaux, c’est un vrai accompagnement professionnel mais aussi personnel comme le fait remarquer Anne « le dispositif est vraiment complet. On peut parler sous soucis de nos problèmes relationnels ». Et puis pour cette jeune femme, passer par ce système « rassure les employeurs car ça montre que l’on essaie de s’en sortir, qu’on est motivé, on ne sort pas de nulle part ». En tout, l’année dernière, 1.700 ont trouvé un emploi (dont 18 % en CDI) sur 3.200 jeunes accompagnés.

Un budget pas toujours facile à boucler

Le dispositif fonctionne plutôt bien. Aujourd’hui, il propose un accès à l’emploi, à la formation, à un projet professionnel mais aussi des aides au logement, à la santé ou encore à la citoyenneté. Le panel est large car comme le rappelle Yohann David, le président de la Mission Locale de Bordeaux « il faut tout le temps s’adapter et les besoins sont importants ».

La structure est passée de 44 à 64 collaborateurs en 8 ans. « Avec les années, on a créé un réseau. Les jeunes ont un vrai carnet d’adresses à disposition » souligne Yohann David. Un président qui souligne aussi que sa principale tâche aujourd'hui « c’est de boucle le budget de 2.6 millions d’euros tous les ans. Cela devient assez compliqué ». Mais pas d’inquiétude, les quatre centres d’accueil ne sont pas menacés, les portes sont même grandes ouvertes car « l’échec pour nous, c’est le jeune perdu qui ne vient pas nous voir ».