ECONOMIEBordeaux: La taxe de séjour collectée par Airbnb sera investie dans le développement du tourisme

Bordeaux: La taxe de séjour collectée par Airbnb sera investie dans le développement du tourisme

ECONOMIELe site de location d'appartements va collecter la taxe de séjour dans 18 nouvelles villes françaises dont Bordeaux. Elle sera versée à la ville et à la métropole...
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

A partir du 1er août, les touristes qui loueront un appartement via Airbnb sur Bordeaux s’acquitteront d’une taxe de séjour, fixée à 0,80 euros par nuitée et par personne, a annoncé mercredi l’entreprise américaine.

Cette taxe sera incluse dans le prix de leur location et collectée par la plateforme communautaire, qui la versera à la ville et à la métropole. La mesure concerne 18 nouvelles villes dont la métropole girondine. Elle a déjà été mise en place à Paris et à Chamonix, l’an dernier.

« C’est important sur le plan de l’équité que l’ensemble des professionnels de la location touristique paient cette taxe de séjour », commente Stéphan Delaux, adjoint chargé du tourisme à la mairie de Bordeaux.

« Eviter un manque à gagner pour la Ville »

La ville ignore encore combien de milliers de logements sont concernés mais les recettes provenant de cette taxe permettront d’assurer la promotion de la destination Bordeaux et sa présence auprès des tour-opérateurs. Bref, elle servira à financer « l’ensemble des actions d’accueil et de promotion touristiques », précise Stéphan Delaux, ajoutant que Bordeaux a attiré six millions de touristes en 2015 contre deux millions en 2000.

L’élu PS d’opposition Matthieu Rouveyre évaluait lui à 3.000 le nombre de logements Bordeaux loués sur Airbnb. En avril dernier, il demandait que les propriétaires de ces logements payent la taxe de séjour pour éviter à la fois « un manque à gagner pour la ville, et une concurrence déloyale vis-à-vis des hôteliers. »

Alain Juppé maire de Bordeaux, président de Bordeaux Métropole s’est félicité de cette décision dans un communiqué. Il s’était mobilisé pour réclamer le paiement de cette taxe par les clients des plateformes de location, dans toutes les grandes agglomérations touristiques et a pu, selon la ville, accélérer l’accord passé entre les plateformes de location et l’État, qui prévoyait initialement une collecte de la taxe au 1er janvier 2017.

Alain Juppé espère que la mesure s’appliquera aussi bientôt aux autres plateformes de location de logements.