ECONOMIEPays-Basque: Une friperie en ligne de vêtements pour enfants cartonne

Pays-Basque: Une start-up rachète les vêtements pour enfants et les met en ligne à prix cassés

ECONOMIELa start-up Patatam reçoit entre 1.200 et 1.400 articles par jour de la part de particuliers. Après un tri, environ 50 % du contenu des colis se retrouve en ligne sur un site dédié...
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

Les vêtements d’enfants deviennent vite trop petits et n’ont le temps d’être beaucoup portés. Les parents les entassent alors ou essaient de les revendre sur des sites de petites annonces. Mère de deux enfants, Mariève Bidart a fait personnellement ce constat, empilant les affaires de sa progéniture dans son garage. « En discutant entre amis, on a eu l’idée de créer une sorte de vide-greniers dématérialisé », explique celle qui est devenue codirigeante de Patatam, une start-up implantée à Bayonne qui achète des vêtements d’occasion pour enfants (de 0 à 14 ans) et les revend à prix cassés.

Les 3 créateurs de la start-up Patatam.
Les 3 créateurs de la start-up Patatam.  - Patatam

Soutenu par Price Minister et Blablacar

La start-up a été lancée en août 2013 à Bayonne. Dans un premier temps seuls les trois cofodateurs : Eric Gagnaire, Mathieu Bidart (anciens de Price Minister) et Mariève Bidart travaillent dans cette jeune société. Le catalogue ne comporte que 1.500 pièces dont une bonne moitié provient du garage de Mariève Bidart. Grâce au fondateur de Price Minister Pierre Kosciusko-Morizet, qui soutient le projet, ils font une première levée de fonds de 150.000 euros en novembre 2013 et commencent à se développer. Le fondateur de Blablacar Frédéric Mazzella est aussi actionnaire de la société.

Une seconde levée de 700.000 euros a été réalisée en juillet 2015 et aujourd’hui, au bout de trois ans d’existence, l’entreprise emploie 25 salariés. « Notre activité nécessite de la main d’oeuvre, c’est elle qui crée la richesse de l’entreprise », précise Mariève Bidart. Depuis la dernière levée de fonds, la start-up a emmenagé dans un entrepôt de 1.800 m2.

L'entrepôt de 1800 m2 est situé à Bayonne.
L'entrepôt de 1800 m2 est situé à Bayonne.  - Patatam

Sur le site, les employés réceptionnent les colis envoyés par les particuliers et trient les articles, soit entre 1.200 et 1.400 chaque jour. S’ils ne correspondent pas aux critères de qualité de Patatam ils sont soit renvoyés aux propriétaires à leurs frais, soit donnés à des associations caritatives. Environ 50 % des vêtements reçus sont refusés, les parents manquant parfois d’objectivité sur l’état des vêtements, quand il s’agit de ceux de leurs enfants, analyse Mariève Bidart.

Les vêtements sélectionnés sont photographiés et décrits lors de saisies informatiques. Les produits sont rachetés à 10 % du prix neuf constaté par la start-up et revendus en ligne à d’autres particuliers à au moins -70 %, toujours par rapport au prix neuf constaté.

Travailler avec des groupes textiles

La start up est en discussion avec des groupes textiles pour prendre en charge les vêtements d’occasion qui seraient ramenés par leurs clients, dans le cadre de campagnes de promotion par exemple. Pour l’instant, elle achète des produits en France et en Belgique et en revend en plus de ces deux pays, en Suisse, au Luxembourg et bientôt en Espagne. Avant la fin de l’année, elle devrait aussi lancer son site en Angleterre où ce modèle n’existe pas encore et aux Pays Bas.