«Pour l’instant, nous n’avons pas reçu de consignes », Olivier Van Canneyt, biologiste au Pelagis de La Rochelle (observatoire des mammifères marins), est clair quand on lui demande quel peut être l’avenir proche de « You ». Une réponse qui va rassurer les fervents défenseurs du phoque qui vient donc de lancer une pétition « Gardons You et faisons de lui la mascotte des plages océanes ».

Un changement d’attitude ?

Depuis quelques semaines, le célèbre mammifère a fait son retour sur la côte après avoir été capturé il y a presque un an puis relâché en Bretagne dans une colonie de phoque. Il a donc retrouvé son chemin « on est déçu car notre opération a échoué. Il n’est pas resté avec les autres. Il doit y avoir une zone d’alimentation qu’il aime près de chez vous ». C’est une des seules explications avancées par Olivier Van Canneyt.

Mais attention, le scientifique note tout de même un changement de comportement du phoque « You » : « Il est moins proche des humains. Je pense qu’il en a pris peur depuis sa capture ». Une évolution qui pourrait pousser les autorités à le laisser vivre sur le littoral mais le Pelagis rappelle le rôle de chacun « le problème, ce n’est pas le phoque mais les gens. Ils doivent se responsabiliser et rester minimum à 50 mètres de lui ».

Son séjour pourrait durer

Il ne faut donc surtout pas le considérer comme un animal domestique mais bien sauvage. En revanche, « You » le phoque pourrait quitter de lui-même les côtes girondines. Comme le rappelle le biologiste rochelais « il va vouloir se reproduire à un moment et donc trouver une colonie. Après, il n’a que 3 ans et c’est plutôt vers 5-6 ans que les phoques s’accouplent ». Au final, si « You » et ses admirateurs gardent leurs distances et qu’ils n’embêtent plus les surfeurs, le bail du célèbre phoque pourrait être prolongé quelques mois voire années.

D’ailleurs, au regard des dernières semaines, le Préfet de la Gironde n’envisage pas de prendre de décisions dans un avenir proche. Il se dit même que Pierre Dartout serait pour le maintien de « You » en Gironde. Il rappelle toutefois qu’il « ne faut pas s’en approcher et le laisser vivre comme tous les animaux ».