Bordeaux: Neurocampus, un pôle de recherche sur le système nerveux, ouvre cet automne
SCIENCES•Les travaux sont terminés sur le site de Carreire de l'Université de Bordeaux, près de Pellegrin, et le campus dédié aux neurosciences sera progressivement mis en service à la rentrée universitaire...Elsa Provenzano
La Région veut que Bordeaux devienne un pôle de référence au niveau mondial dans le domaine des neurosciences. Depuis décembre 2014, un neurocampus, dont elle est maître d’ouvrage, est en construction sur le site Carreire de l’Université de Bordeaux, près de l’hôpital Pellegrin. Les travaux sont maintenant terminés et le site commencera à rentrer en activité dès cet automne.
650 chercheurs au total
Le nouveau bâtiment Neurocampus réunira l’institut interdisciplinaire des neurosciences (IINS), du Bordeaux Imaging Center (BIC) sur environ 15.000 m2 et sera en lien étroit avec l’institut des maladies neurodégénératives (IMN) et du Neurocentre Magendie. Ce campus universitaire dédié à la recherche sur les systèmes nerveux et ses maladies fédérera 650 chercheurs.
L’objectif est de couvrir l’intégralité de la recherche en neurosciences et de progresser sur des maladies comme Alzheimer, Parkinson, la sclérose en plaques, le stress post-traumatique, les addictions etc.
« Il y a déjà une reconnaissance d’équipes bordelaises dans le domaine des neurosciences et notre volonté est d’accroître l’attractivité académique du site et d’y accompagner la recherche », précise Gérard Blanchard, vice-président du Conseil régional d’Aquitaine Limousin Poitou-Charentes délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche.
Le site bordelais a déjà un vrai ancrage dans les neurosciences : dans les années 90 l’institut des neurosciences de Bordeaux a été créé et, en 2011 a été lancée une structure fédérative de recherche en neurosciences appelée « Bordeaux neurosciences ». Avec le Neurocampus, la Région espère attirer de nouveaux chercheurs, pour l’accueil desquels un budget de six millions d’euros est prévu, dès la livraison du site.
Des start-ups sur le site, au plus près de la recherche
Un espace réservé à l’implantation de start-ups existe sur le site, certaines travailleront directement en lien avec les recherches en cours, en mettant au point des applications concrètes. D’autres proposeront un appui technique aux chercheurs comme Explora Nova, dont le siège est à la Rochelle, et qui met au point du matériel utile à la recherche (microscopie, logiciels spécialisés etc.)
La Région a investi 65 millions d’euros sur le projet complet, dont 20 millions d’euros sont consacrés à un équipement scientifique de pointe.