FOOTBALLGirondins: Crises, rendement des joueurs, politique… Les enseignements à tirer d’une saison pourrie

Girondins: Crises, rendement des joueurs, politique… Les enseignements à tirer d’une saison pourrie

FOOTBALLLes Girondins ont achevé une très longue et très pénible saison en s’inclinant à Caen…
Marc Nouaux

Marc Nouaux

Et dire qu’ils auraient pu terminer septièmes et faire le constat qu’ils étaient simplement à leur place. Non, les Girondins ont plutôt achevé leur triste saison à Caen par une nouvelle défaite (0-1) samedi soir, se classant 11es de la Ligue 1. Leur bilan en 54 matchs joués toutes compétitions confondues ? A peine 19 victoires, pour 20 nuls et 17 défaites. Un faible total de points en Ligue 1 (50), jamais vu depuis la saison 2004-2005. Quels enseignements tirer de cette saison indigne d’un septième budget du championnat ?

Des crises trop nombreuses

Claque subie à Nice (1-6), retour de Corse mouvementé à Mérignac après une défaite (0-2) à Ajaccio, déculottée à domicile face à Caen (1-4), grève des encouragements contre Guingamp (1-0), humiliation en demi-finale de Coupe de la ligue à Lille (1-5), bagarre entre Sané et Prior face à Nantes (3-4), éviction de Sagnol… La saison bordelaise aura été riche en faits négatifs. Une nouveauté chez les Girondins, où l’on vante plutôt d’ordinaire le calme et la tranquillité du club. Nicolas De Tavernost, le propriétaire du club, l’a remarqué et veut restructurer pour que cela n’arrive plus. « Nous souhaitons que le club réagisse un peu plus à la pression dans un environnement qui est plus difficile aujourd’hui et nous allons l’aider en ce sens. »

Une direction en question

Comme en 2005 où il avait été ciblé par les supporters, le président girondin, Jean-Louis Triaud, a été pointé du doigt. On lui reproche une gestion trop paternaliste, un manque de rigueur et de caractère au moment de gérer certains conflits ou crises. M6 a également été une nouvelle fois visé : que veut faire Nicolas De Tavernost ? Plus présent médiatiquement depuis une dizaine de jours, le dirigeant a annoncé vouloir modifier un peu la structure du club. Cette (nouvelle) saison médiocre pourra-t-elle servir à ne plus renouveler certaines erreurs ?

L'absence d'une politique sportive claire

En misant sur des très jeunes joueurs qui n’ont rien prouvé lors des deux derniers marchés des transferts (Gajic, Arambarri, Malcom, Bernardoni), les Girondins ont changé de politique. Sauf qu’elle n’est pas vraiment visible sur du long terme. Vont-ils exclusivement miser sur ce type de profils ? Ou bien vont-ils essayer de retrouver des joueurs de bon calibre à très court terme pour essayer de faire venir le public au stade ? Aujourd’hui, personne n’en sait rien et c’est inquiétant.

Les cadres restent les mêmes

Sans surprise, les joueurs qui ont été réguliers cette saison ont été les mêmes que l’an dernier. Plasil, Pallois et Carrasso ont évolué à un haut niveau sur la durée et lorsqu’ils ont été blessés, cela s’est vu (surtout pour les deux derniers cités). Cheick Diabaté a été décisif à chaque fois qu’il a enchaîné les matchs. Pour le reste, mis à part quelques satisfactions en termes de jeunes que l’on a découverts (Guilbert, Vada ou Ounas), on a plutôt assisté à des déceptions (Rolan, Chantôme) voire à des grandes énigmes (Contento, Kiese-Thelin, Sané, Yambéré).