Bordeaux : Une action contre le projet d'une ferme-usine de 1.000 veaux dans la Creuse
SOCIETE•Quelques dizaines d'opposants se sont mobilisés devant le Conseil régional ce lundi pour dénoncer le projet d'un centre d'engraissement de 1.000 veaux, à Saint-Martial-le-Vieux dans la Creuse...Elsa Provenzano
Une ferme-usine de 1.000 veaux devrait ouvrir prochainement à Saint-Martial-le-Vieux dans la Creuse. Le collectif OEDA (Oui à l’étourdissement dans les Abattoirs) qui milite pour la cause animale dans le Limousin s’est mobilisé ce lundi devant le Conseil régional pour dénoncer ce projet.
1,6 million d’euros de fonds publics déjà attribués au projet
Leur objectif premier était de faire reculer l’institution régionale sur le vote d’une subvention de 325.000 euros pour l’unité de méthanisation attenante au centre d’engraissement, mais elle avait déjà été votée en novembre 2015 par le conseil régional du Limousin. « Au total, 1,6 million d’euros de fonds publics ont déjà été attribués au projet », déplore Aurore Lenoir, présidente de l’OEDA.
Une nouvelle demande d’une subvention pour les bâtiments d’engraissement avait bien été adressée au Conseil régional Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes mais une réponse négative avait été apportée, les plafonds d’aides publiques ayant été atteints.
Dans ce centre d’engraissement, les veaux passeront sept mois (contre 36 mois en pâturage) sans voir la lumière du jour. « Et, on sait très bien que la concentration des bêtes va favoriser la propagation de virus et qu’il y aura une utilisation d’antibiotiques à hautes doses », précise Aurore Lenoir. L’unique client sera la SVA Jean Rozé, société adossée au groupement des Mousquetaires. « On dira que ce sont des veaux élevés en Limousin dans le parc naturel de Millevaches mais à part la situation géographique du centre, il n’y aura rien de local ! Ils ne seront pas nourris avec des céréales produites localement et ont leur infligera un gros stress en les transportant en Ille-et-Vilaine pour les égorger à vif », estime-t-elle.
Un combat sur le terrain juridique
Un recours administratif pour excès de pouvoir et un référé suspensif pour obtenir l’annulation du projet sont portés par l’association. Une enquête préliminaire lancée le 12 novembre pour conflits d’intérêts et qui vise des élus a aussi été prolongée.
Il reste très peu de temps à l’association pour agir puisque le Conseil régional a estimé que l’ouverture du site aurait lieu dans une quinzaine de jours.