Michèle Delaunay: « Juppé est maire à tiers temps »
POLITIQUE•Dressant un bilan des deux ans de présidence de la Métropole par Alain Juppé, l'opposition socialiste a souligné l'absence du candidat à la primaire à droite de Bordeaux...Elsa Provenzano
Deux ans après le retour d’Alain Juppé à la présidence de la Métropole Bordelaise, l’opposition socialiste a tiré un bilan très négatif et ne s’est pas privée pour parler d'une absence croissante du candidat à la primaire à droite.
« Il est désinvesti de Bordeaux »
« Il est maire à tiers-temps, il est très absent. Déjà, quand il était ministre des affaires étrangères, il est resté maire de Bordeaux », estime Michèle Delaunay, députée socialiste de la Gironde et conseillère municipale. Lorsqu’elle est devenue ministre de la Santé, Michèle Delaunay a rappelé qu’elle avait quitté ses fonctions de conseillère départementale. « Il est désinvesti de Bordeaux, ce qui se comprend avec la primaire mais, par respect pour les Bordelais, on a émis le vœu qu’il se désiste d’ici les vacances d’été », explique l’élue d’opposition socialiste.
Un bilan inquiétant pour les socialistes
L’opposition a fustigé l’urbanisme galopant sur la métropole avec des cessions de fonciers à des promoteurs en quête d'une rentabilité rapide. « Ce sont des bâtiments dont on ne sera pas fiers d’ici 10 à 20 ans », estime Michèle Delaunay, en évoquant les quartiers Ginko et Bassins à flot. Elle a aussi taclé Alain Juppé pour sa politique de « stationnement payant généralisé sans contrepartie pour les habitants. » Là encore, elle estime que ce sont les groupes privés chargés de la gestion des parkings qui sortent gagnants de la politique municipale qui prévoit une extension du stationnement payant à toute la zone intra-boulevards et à tout le quartier de la Bastide.
« Certains travailleurs, comme une aide à domicile ou une femme de ménage par exemple sont contraints de se déplacer en voiture et dépensent un quart de leurs salaires, déjà médiocres, dans le stationnement », déplore l'élue socialiste. Le manque d’équipements de proximité et un bilan fiscal grévé par les partenariats publics-privés ont aussi été pointés, noircissant un peu plus le tableau.