Ce jeudi, des manifestations ont lieu un peu partout en France pour protester contre la loi El Khomri. A Bordeaux, les principaux syndicats ont tous répondu à l’appel, ainsi qu’une foule dense, malgré une pluie battante qui s’est atténuée au fil des minutes.

Entre 10.000 selon la police et 30.000 personnes selon les syndicats, étaient présentes dans la rue. Le cortège est parti de la Victoire et s'est déplacé vers Gambetta puis le cours de l'Intendance avant de regagner la Victoire par les quais et le cours Victor Hugo.

Etudiants, salariés, intermittents du spectacle, retraités et familles se sont unies dans un cortège animé mais sans heurts ni violences dans le but de faire annuler la loi. Les revendications, bien que nombreuses, sont claires.

« Soutenir les travailleurs et la jeune génération »

Stéphane Caille, secrétaire adjoint CGT transports Normandie s'est montré solidaire alors qu'il se trouvait à Bordeaux... en vacances. Il indique qu' «une annulation nette de loi est demandée». Selon lui, elle engendrerait « une baisse conséquente des salaires, ainsi qu’un risque croissant de licenciements abusifs ».

Pour Marine Talamoni, assistante d’éducation dans un lycée, « les femmes subissent déjà des écarts de salaire par rapport aux hommes, cette loi ne ferait qu’accroître cette inégalité ».

Si tous revendiquent des points différents de la loi, chacun est solidaire avec l’intégralité des contestations, à l’image de Michel, retraité, venu grossir les rangs du cortège pour soutenir « les travailleurs et la jeune génération ». Une chose est sûre pour tous, si le gouvernement ne répond pas à cette appel national, les protestations et autres actions sociales continueront jusqu’à obtenir un résultat satisfaisant, à savoir, l’abrogation de la loi El Khomri.

En milieu de journée, le cortège se redirigeait vers la place de la Victoire, point d'arrivée de la manifestation.