ENVIRONNEMENTUn quart des rivières reste pollué dans le Sud-Ouest

Sud-Ouest: Un quart des rivières reste pollué

ENVIRONNEMENTL’Agence de l’eau Adour-Garonne débloque une enveloppe de 60 millions d’euros pour permettre aux collectivités d’améliorer leurs systèmes de traitement des eaux…
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

L’état de plus d’un quart des rivières du Sud-Ouest serait dégradé à cause des pollutions domestiques. Fort de ce constat, l’Agence de l’eau Adour-Garonne lance un appel à projets auprès des collectivités locales concernées, doté d’un budget de 60 millions d’euros, pour rétablir le bon état écologique de ces cours d’eau. L’agence propose aux collectivités de financer jusqu’à 80 % de leurs opérations menées sur les réseaux et les stations d’épuration.

Tous les systèmes d’assainissement collectif, qui acheminent et traitent les eaux usées domestiques depuis la sortie des habitations jusqu’aux stations d’épuration, et les stations elles-mêmes, sont concernés par cet appel à projets, dans les zones posant problème qui ont été identifiées. « En Adour-Garonne, plus de 1.300 systèmes d’assainissement ne sont pas ou plus assez performants pour atteindre une bonne qualité des eaux des rivières » souligne l’Agence. Celle-ci couvre un secteur très large, qui concerne Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et Auvergne-Rhône-Alpes.

30 % des 4.700 systèmes d’assainissement concernés

Sur 4.700 systèmes d’assainissement collectif du bassin Adour-Garonne, près de 30 % sont potentiellement concernés par ces propositions de financement. En Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, ce sont environ 270 rivières qui sont concernées et 580 systèmes d’assainissement. La liste est disponible sur une carte, sur le site de l’Agence.

Adjointe à la délégation Atlantique-Dordogne, Marie-Claire Domont explique à 20Minutes que la mauvaise qualité des eaux constatée concerne essentiellement les « pollutions diffuses », c’est-à-dire les produits phytosanitaires, les pesticides, les nitrates. « Concernant la macro-pollution, la situation s’est améliorée depuis 1971, poursuit-elle, en revanche localement il subsiste encore des stations d’épuration impactantes sur les cours d’eau, parce que sous-dimensionnées ou vétustes. »

Les effluents vinicoles posent problème en Gironde

En Gironde, il a été identifié plusieurs secteurs posant encore problème, notamment dans le Médoc, le Blayais, l’Entre-Deux-Mers. Se pose un cas particulier dans ce département, celui des effluents viticoles. « Ils sont d’autant plus importants qu’ils ont lieu généralement à une époque où les cours d’eau sont au plus bas. Il y a encore des progès à faire sur ce point. »

L’appel à projets court jusqu’au 30 juin.