Ulrich Ramé vient de vivre sa première matinée en tant qu’entraîneur des Girondins ce mardi midi. L’ancien gardien de but du club (1997-2011) est arrivé assez tôt pour s’organiser avec ses dirigeants et son staff technique. Il a ensuite réuni ses joueurs pour une première réunion dans les vestiaires.

Il leur a présenté son plan pour les huit derniers matchs de cette saison. Ensuite, les joueurs ont effectué un travail en salle avant d’aller courir vingt minutes sur la plaine du Haillan puis de toucher le ballon. Des jeux ont été effectués sous la direction de Pierre Espanol, ancien adjoint de Patrick Battiston avec la CFA. C’est lui qui a animé la séance, Ramé et Matthieu Chalmé, le deuxième adjoint, étant plus en retrait.

A cette occasion, on a pu assister au retour de Jérôme Prior, suspendu depuis le match de Nantes. Jaroslav Plasil, Mathieu Debuchy et Grégory Sertic se sont entraînés individuellement, en marge du groupe.

Triaud rend hommage à Sagnol

Après cette première séance ensoleillée qui s’est déroulée devant de nombreuses caméras et un public venu plus nombreux que d’habitude (au moins 70 personnes), Ulrich Ramé a tenu sa première conférence de presse accompagné par son président, Jean-Louis Triaud.

« Je voudrais rendre hommage à Willy Sagnol, a d’abord tenu à dire le président girondin. J’avais un excellent contact avec lui, il a fait preuve de beaucoup de professionnalisme et d’enthousiasme, il s’est investi à fond. »

Triaud a directement donné le ton en refusant de parler du passé et en occultant les questions concernant les raisons du départ de Sagnol et les causes de cet échec. Il a préféré insister sur son nouveau staff technique, tout en faisant un joli lapsus en parlant de Ramé. « Ça a été un choix très naturel, depuis sa fin de carrière et son retour à Bordeaux, Willy euh… [Il se rattrape en riant] Ulrich a suivi la formation sur le management et la formation, s’est investi, on lui a confié des taches dont il s’est acquitté avec talent, compétence et dynamisme. »

Le président bordelais a également refusé d’évoquer l’avenir du staff technique actuel, au-delà de la fin de saison.

« Le plan, c’est le match de Bastia »

L’ancien gardien de but s’est ensuite exprimé, répondant de la même manière que lorsqu’il était joueur. Posé, calme et sans exprimer ses sentiments. Il a martelé un discours convenu et préparé, ne s’aventurant pas plus loin que « le match de Bastia » et en plantant ses dogmes à suivre. « Investissement, cohésion, performance, travail, surtout travail. » A aucun moment, il n’a évoqué le travail de son prédécesseur.

Si Ramé a avoué que la situation était « préoccupante », ni lui ni le président n’ont voulu tirer la sonnette d’alarme. A la question de savoir si c’était une véritable opération maintien qui était lancée par le club, Triaud a préféré tempéré. « Je ne crois pas qu’on en soit arrivé à cette extrémité. » Un discours qui tiendra la route en cas de victoire face à Bastia dimanche à 14 h. Sinon, cela pourrait être le feu autour du château du Haillan jusqu’au mois de mai.