Davantage de voyageurs, même sur les Batcub, et moins de fraude : la Métropole et son délégataire de service public sur le réseau de transports en commun, Kéolis, ont tiré un bilan très positif de l’année 2015, ce mercredi.

• Une fréquentation en hausse de 3,8 %

130,7 millions de voyageurs en 2015 sur le réseau Tbc soit 3,9 % d’augmentation par rapport à 2014. L’objectif qui était de 130 millions a donc été atteint. Le tram capte 80 millions des voyageurs et le bus environ 50 millions.

Le Batcub, qui a connu des débuts très difficiles, a transporté 243.000 voyageurs, soit une hausse de 30 %. Quelque 2,4 millions d’emprunts de Vcub ont aussi été recensés, soit une faible progression de 0,3 % par rapport à l’an dernier. Les abonnements tbc sont en hausse de 6 % « un indicateur très important qui montre que les voyageurs nous font confiance », se félicite Christophe Duprat, vice-président de Bordeaux Métropole chargé des Transports et du stationnement.

Les recettes sont elles aussi en hausse de 9,3 %, s’élevant à 63,7 millions d’euros « grâce à la hausse de fréquentation mais aussi à l’augmentation des tarifs de 3 % par an et à la lutte contre la fraude », estime Christophe Duprat. Les dépenses s’élèvent, elles, à 208 millions d’euros portant le déficit à 70 %. La métropole espère le ramener à 60 % en 2016.

• Le taux de fraude est en baisse de 10 %

Le réseau Bordelais étant ouvert, le taux de fraude est une vraie problématique pour l’autorité organisatrice (la Métropole) et son délégataire. Le taux de fraude est de 10,10 % fin 2015, soit une baisse de 10 % par rapport à 2014.

C’est principalement dans les bus que le taux de fraude a diminué (-20 %) et la Métropole l’explique par la mise en place de la validation encourgaée à l’entrée. L’objectif pour 2016 est d’arriver à un taux de fraude de 9 % et à 7 % d’ici 2022, année de la fin de la délégation de service public avec Kéolis. « Sachant que 7 %, dans un réseau ouvert, c’est un niveau d’excellence », pointe Hervé Lefèvre, directeur général de Keolis Bordeaux Métropole. Entre 2010 et 2015, le taux global de fraude a baissé de 5 %, passant de 15,1 % à 10,1 %.

• La desserte du Stade Matmut

« Au début ça a très mal commencé, c’était même une catastrophe », reconnaît Christophe Duprat. Des embouteillages monstres ont suivi les premiers matchs qui ont eu lieu dans l’enceinte. Il explique que beaucoup plus de spectateurs empruntent les transports en commun pour rejoindre le stade Matmut, par rapport au stade Chaban. « Sur les 27 matchs qui ont eu lieu en 2015, environ 23,5 % des spectateurs utilisent le réseau de transports en commun », note-t-il.

Sur le modèle de ce qui se fait au stade de France, des sas de 350 personnes vont être mis en place pour éviter que les voyageurs qui ne peuvent accéder aux rames ne bloquent le départ des tramways. « Lors du match France-Serbie, 15.000 voyageurs ont été évacués en 1 h, ce qui est une situation satisfaisante », estime Christophe Duprat. Pendant les matchs de l’Euro 2016, il y aura un tram toutes les 3 minutes, c’est le maximum possible, sinon les voitures se retrouveraient bloquées à Ravezies.

Début 2017, une nouvelle billétique va être mise en place et la Métropole réfléchit à la possibilité d’une validation à quai, alors qu’il est parfois difficile d’accéder aux bornes de validation lorsque la rame est bondée.